Quelques moyens (pas toujours) évidents pour transformer une fic médiocre en fic sympa

Un guide destiné aux auteurs débutants qui souhaitent s'améliorer.

Introduction

par KawaiiChare

Oh, mon Dieu. Il y a un nombre impressionnant d'horribles fics qui s'amasse actuellement sur le Net et elles sont en train de devenir une source inépuisable de migraines chez les amateurs de fanfiction. De notre côté, Crimson Goddess et moi croyons que n'importe quelle fanfiction peut devenir géniale, même si c'est un objectif difficile à atteindre. Et avec un chef-d'œuvre très controversé comme Evangelion, l'écriture d'une fic peut vite se révéler particulièrement ardue, chaque spectateur/auteur pouvant interpréter différemment divers points ambigus de la série... Ce phénomène menant parfois à la création d'une fic médiocre. Nous souhaitons mettre fin à cet état de fait (et cela implique que nous changions nous aussi notre comportement en tant qu'auteurs... Référez-vous à la section « Admettez que vous avez besoin d'aide »). Nous avons vu pas mal de superbes fics sur Evangelion, mais la quantité de fics nulles est bien supérieure à celle des chefs-d'œuvre. Nous voulons changer cela et réduire le nombre d'ulcères que les gens attrapent à force de lire des travaux plus que minables. Comment allons-nous nous y prendre ? Tout simplement en écrivant ce manuel.

Nos indications ne constituent en aucun cas l'ensemble des règles pour écrire de bonnes fics, pas plus qu'elles ne constituent une doctrine que l'on se doit de suivre de façon absolue. Ces règles ne sont nullement gravées dans la pierre, et il existe indiscutablement des exceptions, des points que nous avons probablement oubliés, ou des sujets qui nous semblent particulièrement importants, mais qui sembleront futiles à d'autres personnes. Cet article est seulement un patchwork de nos opinions, un moyen d'exprimer tout haut ce que nous pensons être nécessaire à l'écriture d'une fic décente. Nous espérons que de nombreux auteurs appuieront la plupart de nos idées et réflexions.

Nous espérons aussi que le temps que nous avons passé à écrire cet article nous permettra de devenir de meilleurs auteurs de fanfiction, et que vous vous améliorerez tout autant en le lisant. Nous vous donnons notre opinion sur ce sujet et c'est maintenant à vous d'agir pour que la communauté de la fanfiction se transforme et que d'un enfer où les gens s'arrachent les cheveux, elle devienne un petit paradis.


Chapitre 1 : Admettez que vous avez besoin d'aide

par Crimson Goddess

Ça ressemble assez à une phrase des Alcooliques Anonymes, n'est-ce pas ? Et pourtant, c'est la première étape pour entrer dans le monde de la fanfiction en tant qu'auteur qui se respecte. Admettez que vous avez besoin d'aide. Vous n'êtes pas parfait(e), et vous n'êtes pas non plus le meilleur écrivain de fanfiction qui soit. D'ailleurs, même les meilleurs auteurs de fanfiction ne sont pas parfaits. Ils ont tous des prélecteurs qui vérifient leur travail, leur donnent des conseils sur ce dont ils ont besoin, et leur indiquent où ils ont des lacunes, où ils se trompent et ce qu'ils doivent "réparer".

L'un des symptômes les plus flagrants est que vous souffrez d'un excès de confiance qui confine à la stupidité la plus totale. Phrase typique du mauvais auteur : « Si vous n'aimez pas, ne lisez pas. » Mais comment suis-je sensé savoir si je vais aimer ou pas une fic, si je ne la lis même pas ? Si vous voulez vraiment vous rendre service, à vous et à votre travail, ne dites jamais une telle phrase. Les auteurs qui publient leurs œuvres sur le Net n'écrivent pas uniquement pour eux-mêmes, mais aussi pour les personnes qui vont lire leur fic et les juger. Et si vous vous moquez de l'opinion des autres, pourquoi avoir diffusé vos œuvres ? Pourquoi ne pas les avoir conservées sur votre disque dur ? Arrêtez de vous mentir à vous-même.

Vous ne pouvez pas vous attendre à être perpétuellement félicité si vous vous contentez d'écrire une fic avant de la jeter sur le premier site qui vous autorise à poster n'importe quelle horreur. Allez plutôt chercher quelqu'un doté d'un minimum de sens critique (sinon ce n'est même pas la peine) qui vous fera une prélecture et vérifiera votre texte avant de vous décider à la publier. Tôt ou tard, vous serez rompu aux techniques que votre prélecteur vous aura apprises, et vos erreurs disparaitront progressivement.

Maintenant, laissez-moi vous présenter les attitudes les plus fréquentes chez les apprentis auteurs :

A) « Je ne me fais aider d'aucun prélecteur, et je poste mon travail immédiatement » : et vous vous demandez encore pourquoi vous menez une existence aussi misérable ? Vous n'arriverez jamais à rien de bon en agissant ainsi. Premièrement, la plupart des auteurs (oui, vous inclus !) quelle que soit leur vigilance, feront des erreurs qu'ils ou elles ne verront pas. Ça m'est arrivé. Même s'il s'agit seulement d'une faute de frappe, vous ne la remarquerez pas puisque vous savez ce que vous avez voulu dire. Les prélecteurs trouveront ces erreurs pour vous. Deuxièmement, vous ne recevrez que des flammes. Ça ressemble assez à : « Trucmuche, prends un correcteur d'orthographe et achète-toi un cerveau avant de continuer à écrire », « Tu ne pourrais pas écrire correctement même si ta vie en dépendait », « Les personnages sont tellement OOC [Out Of Character = Hors Du Personnage] que leurs noms pourraient être changés et ce ne serait plus du tout de l'Eva », et ainsi de suite. Cela vous donnera une réputation atroce en tant qu'auteur, et quand vous posterez quelque chose de décent ou même une superbe fic, personne ne se dérangera pour y jeter un coup d'œil, en se souvenant de quel genre d'auteur vous êtes.

B) « Je cherche un prélecteur, mais personne n'a souhaité travailler sur ma fic » : Scoop : il y a quelque chose qui s'appelle la communauté des fanfictions. Ce sont des gens qui veulent vous aider à améliorer votre fic. Si vous envoyez un e-mail à une personne qui ne vous répond pas, ça ne signifie pas que toute la communauté n'en a rien à foutre de vos appels à l'aide. Trouvez un autre auteur et demandez-lui un coup de main. Si il ou elle ne peut vous servir de prélecteur, il/elle pourra certainement vous dire qui contacter.

C) « Mon prélecteur flamme ma fic » : Non. Les prélecteurs ne flamment pas votre fic. Si vous demandez de l'aide, cela signifie que vous avez au moins un neurone qui admet que vous en avez besoin. Maintenant, utilisez ce neurone et vous vous rendrez compte que vos prélecteurs font cela pour votre propre bien. Certains d'entre eux peuvent être durs (il y a de nombreuses exceptions, mais les plus durs sont souvent les meilleurs prélecteurs), mais ils veulent simplement vous venir en aide pour que vous ne postiez pas une merde et que vous ne soyez pas flammé pour ça. Si vous voulez un prélecteur qui vous lèche, allez acheter un hamster (et nourrissez-le de M&M's). C'est tout ce que j'ai à dire.

D) « Ma fanfic est assez bonne comme cela. Je n'ai aucunement besoin de votre stupide manuel ou de prélecteurs pour le savoir » : Alors pourquoi lisez-vous ce guide ? Cette attitude ne vous mènera nulle part. L'une des nombreuses choses qui différencient un bon auteur d'un mauvais, c'est qu'un mauvais auteur croit toujours que ce qu'il ou elle a fait est suffisant. Un bon auteur est certain d'avoir toujours quelque chose à améliorer, et acceptera les flammes comme une confirmation du fait qu'il/elle est encore loin de la perfection.

E) « Ma fic a été tellement flammée que je n'ai plus le courage de continuer » : Oui, ça arrive constamment. Les flammes et certaines critiques ne sont pas toujours faciles à accepter, et peuvent vous bouleverser. Mais à un certain point (généralement, quand vous vous êtes calmé. Prenez un moment pour respirer et évacuer votre colère.), vous devez essayer de chercher les critiques qui peuvent s'avérer constructives dans toutes les flammes. Cela vous aidera à comprendre ce qui est mauvais dans votre fic.

Je pourrais passer beaucoup de nuits à vous décrire de nombreux autres cas. Mais si vous lisez ce guide complètement, j'espère que vous ne rencontrerez aucun de ces problèmes. Si vous êtes toujours en train de nous lire, mon ami, cela signifie qu'il y a encore de l'espoir pour vous. Maintenant répétez après moi : « J'ai besoin d'aide pour améliorer mes connaissances en écriture » à voix haute une dizaine de fois.

Maintenant la partie difficile : vous transformer en auteur capable.

Chapitre 2 : Ne soyez pas (plus) une fangirl (ou un fanboy)

par KawaiiChare

Avant tout, n'agissez pas comme une fangirl (ou comme un fanboy) !

L'expérience prouve que beaucoup de bonnes histoires sont ruinées ou rapidement délaissées :
- A cause de notes d'auteur annonçant tout de suite la couleur : « J'ADDOOOOOOORRRE ASUKA/SHINJI ! ILS SONT SIIIIII MIGNOOOOOOOOONNS !! KAWAII DESU KA !!! » (Je suis une fan de fics A/S, alors n'allez pas penser que j'attaque les fans de ce couple, OK ?).
- Par des OOCs massifs sur Asuka et Shinji, uniquement pour qu'ils soient ensemble.

De plus, le fait est que les fans n'ont aucune forme de discrimination. Ils aimeront tout, bon ou mauvais, pour peu que cela ait un rapport avec ce qu'ils aiment. Par exemple, s'ils aiment le couple Hikari/Toji (je l'aime aussi, alors encore une fois – je ne critique pas ce couple), ils aimeront n'importe quelle fic concernant ce couple... même les fics les plus immondes et illisibles. Quand les fangirls (ou les fanboys) écrivent, elles/ils ont tendance à écrire comme un fan et non pas comme un auteur, ce qui donne souvent pour résultat des fics minables ou des fics-minables-qui-auraient-pu-être-bonnes. Mon prélecteur, Shinagami, m'avait dit quelque chose qui peut encore mieux décrire ce phénomène. Il a dit (je le cite de mémoire) : « Un fan peut écrire ce qu'il veut et penser qu'il est au summum, alors qu'un bon auteur regardera son propre travail de façon critique et y trouvera les défauts avant les autres. » Je respecte grandement cette opinion. C'est une des choses qui m'ont poussée à arrêter d'être une fangirl et qui ont fait de moi un meilleur auteur. J'ai été pendant longtemps l'une de ces effrayantes créatures, et donc je sais ce qui se passe dans leurs têtes.

Honnêtement, quand j'ai commencé à écrire, je regardais toujours mon travail en pensant, « Oh, c'est tellement génial ! Oh, c'est le meilleur ! » Ha. Si seulement c'était vrai. Quand je voyais une faute d'ortho dans ma fic, je me disais : « Ah, ouais, mais ils ont compris ce que je voulais dire. Je ne laisserai que celle-là. » Mais maintenant, je sais que c'est ce genre de petit détail, comme enlever une minuscule faute d'ortho, qui peut faire une sacrée différence. Dieu merci, j'ai acquis un peu de bon sens. Maintenant, je corrige toutes ces petites erreurs que j'ignorais auparavant, et je prends sur moi le temps de m'appliquer – ça rend mes fics moins pénibles à lire. Et si je peux le faire, alors vous le pouvez aussi.


Chapitre 3 : Idées, dépoussiérez votre cerveau !

par Crimson Goddess

Une Idée. Vous ne pouvez pas commencer l'écriture d'une fic si vous n'avez aucune idée de ce que vous allez écrire. Avant tout, pensez à une intrigue. Combien de fics médiocres totalement dénuées d'intrigue avons-nous vues ces derniers temps...

Souvenez-vous que nous parlons de fanfictions Evangelion : l'intrigue est extrêmement importante dans cette série. S'il vous plaît, ne nous écrivez pas un Gendo attaquant les Childrens parce qu'il est jaloux que Shinji et Asuka entament une relation, alors que lui-même ne peut rien faire d'autre qu'attendre le retour de Yui. NON ! C'est le genre d'intrigue qui va faire disparaître tout le respect que pourrait avoir pour vous le lecteur. Et si une fangirl (ou un fanboy - enfin, vous avez fini par le comprendre, non ?) utilise vraiment l'idée que nous venons de présenter ici, je crois qu'elle/il va recevoir une flamewar très très mauvaise. (Note de Chare : "Mauvaise ?!" Mouais, c'est vraiment le moins que l'on puisse dire ! « Une qui vous donnera l'impression d'être tombé de l'arbre de la médiocrité et d'en avoir heurté chaque branche au passage » serait plus adapté)

One-shot ou série ?

Si vous écrivez un one-shot, essayez de ne pas le faire trop long. Ne faites pas un one-shot-long-de-quatre-cents-pages. Le lecteur risque fortement de s'ennuyer et de perdre tout intérêt pour votre fic. Dans ce genre de cas, soit vous retirez au moins les trois cents pages qui sont inutiles ou médiocres, soit vous transformez votre fic en série.

Maintenant, s'il s'agit d'une série, vous avez besoin d'avoir une idée claire de ce que vous allez faire ou, tout du moins, essayer de faire. Prenez une feuille de papier et posez-la près de votre lit, pour pouvoir l'attraper même en pleine nuit. Quelques-unes des plus brillantes idées de scénario arrivent bien souvent quand vous êtes sur le point de vous endormir. Si cela se produit, essayez de vous asseoir et de vous concentrer, puis divisez votre fic en plusieurs morceaux. Quand vous sentez que vous avez avancé suffisamment, faites des résumés de ce que vous avez en tête.

Ces résumés seront probablement la meilleure aide dont vous disposerez quand sera venu le moment de combattre la panne d'inspiration. Et bien que ce genre de problème puisse encore arriver au beau milieu d'un chapitre, une fois que vous en aurez commencé l'écriture, vous aurez déjà une idée de ce que vous allez faire après.

Travailler son idée

Maintenant, revenons à l'idée. Si vous en trouvez une, mais que vous la trouvez ridicule (et c'est généralement le cas...), contentez-vous de la noter et trouvez du temps dans votre agenda pour essayer de l'approfondir. Si vous lui trouvez toujours un intérêt plus tard, alors il se peut que consulter vos prélecteurs soit une bonne chose avant que vous ne vous mettiez à l'écrire. Mais si l'idée n'est pas la plus stupide au monde et se révèle même finalement être bonne, commencez simplement à écrire et à la développer.

Et cette étape-là, c'est une tout autre chose. Parfois, vous pouvez avoir une scène en tête, et bien que vous sachiez ce qui est supposé s'y dérouler (par exemple : Shinji sort de la pièce) vous n'avez aucune piste sur comment faire le reste. N'en soyez pas frustré. C'est impressionnant comme on peut le plus simplement du monde imaginer cette pièce, et comment on parvient en tirer presque une demi-page. Et avant de s'en rendre compte, le dialogue est écrit et Shinji est sorti de la pièce. Wahou, ça ressemble à un chef-d'œuvre. Gardez juste confiance en le fait que quelque chose va sortir pendant que vos doigts tapent ce à quoi vous pensez.

Les clichés

Puis il y a le problème de l'originalité des idées. S'il vous plaît, n'ajoutez pas de clichés au monde de la fanfiction. Asuka est dans le coma, Asuka rêve de Shinji, Asuka se réveille soudainement amoureuse de Shinji. Fin de l'histoire. Non, non, non. Réfléchissez à quelque chose d'original et à quelque chose que nous ne voyons pas tous les jours quand nous lisons des fanfics Eva.
Personnellement, je n'éprouve aucune joie à lire encore et toujours la même chose, seulement décrite avec des mots différents.

Pour éviter de le faire si vous ne savez pas quelles sont les fics les plus cliché d'Eva, arrêtez-vous et prenez votre temps pour en lire avant de vous décider à écrire. Si vous avez une idée et que vous lisez quelque chose de très très similaire à ce que vous avez en tête, ne vous mettez pas en colère pour cela. Au lieu de ça, soyez reconnaissant de l'avoir trouvé avant de l'avoir posté et d'avoir reçu de nombreuses flammes pour avoir volé les idées d'une autre personne.

Même si cela vous prend plusieurs jours, essayez d'éclaircir votre esprit quant à l'idée de votre fic. Le temps n'a pas d'importance du moment que l'histoire est bien planifiée et exécutée.

Chapitre 4 : Comment construire un dialogue

par KawaiiChare

Okay, le dialogue est ce qui permet à une fic d'avoir de la profondeur – il fait interagir les personnages. Mais il peut aussi être la source de tous nos maux. Bon, je ne voudrais pas passer pour un putain de prof de français, mais je le dois pour la bonne cause. Maintenant, pour que mes remarques soient plus compréhensibles, je vais vous présenter un dialogue avec toutes les erreurs que je connais, puis le corriger. Et je préfère vous avertir avant de procéder... J'ai été choquée de voir que des gens pouvaient avoir reproduit certaines erreurs présentes dans les exemples suivants, mais ils l'ont fait. Je leur décerne volontiers le prix de la faute la plus imaginative.

Exemple 1, non corrigé :
" Qu'est-ce qu'on fait maintenant? " demanda Asuka. " Et bien " répondit Shinji. " Je ne sais pas vraiment. " . "Comment ? Tu ne sais pas?" s'exclama Asuka. " Désolé " Il faut prévenir le Major Katsuragi. "leur expliqua Rei. Asuka fit la moue et ajouta:" Si tu le dis! "

Oh, mon Dieu... Maintenant, la correction.

Étape 1 : Ajouter un espace à l'extérieur des guillemets et enlever ceux entre les guillemets et la première/dernière lettre. Dans le cas où vous voulez utiliser des guillemets « français », retenez qu'il faut utiliser des espaces insécables à l'intérieur de ceux-ci. Sauf qu'il s'agit d'un faux problème, puisque Word (seul traitement de texte à utiliser ces guillemets-là de façon automatique) le fait très bien tout seul :

«  Qu'est-ce qu'on fait maintenant? » demanda Asuka. «  Et bien » répondit Shinji. «  Je ne sais pas vraiment. » . « Comment ? Tu ne sais pas? » s'exclama Asuka. «  Désolé » . «  Il faut prévenir le Major Katsuragi. » leur expliqua Rei. Asuka fit la moue et ajouta: «  Si tu le dis! »

Étape 2 : Les ponctuations doubles (":", ";", "?" et "!") possèdent un espace avant et un autre après ; et dont le premier doit être  si possible insécable. Pour ce qui est des tirets demi-cadratins, qui peuvent remplacer des parenthèses ou des virgules dans certains cas, il convient d'utiliser un espace insécable à l'intérieur de ces tirets, comme pour les guillemets français :

« Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? » demanda Asuka. « Et bien » répondit Shinji. « Je ne sais pas vraiment. » . « Comment ? Tu ne sais pas ? » s'exclama Asuka. « Désolé » . « Il faut prévenir le Major Katsuragi. » leur expliqua Rei. Asuka fit la moue et ajouta : « Si tu le dis ! »


Addendum (par QCTX) : La ponctuation

Voici un petit tableau rempli d'exemples concrets sur la gestion de l'espacement par rapport à la ponctuation. Ce tableau est tiré du document "Petit guide du traducteur" par Jean-Phillipe Guérard et que l'on peut trouver sur le site http://www.traduc.org qui se charge de traduire les documentations officielles des logiciels libres.

Le tableau ci-dessous résume les règles de présentation de la ponctuation applicables au français. On retiendra notamment que l'on fait précéder les ponctuations doubles d'un espace insécable (entité   HTML) afin d'éviter qu'elles se retrouvent renvoyées toutes seules en début de ligne. Les points doubles sont les deux points (:), points-virgules (;), point d'exclamation (!) et point d'interrogation (?).

Tableau sur la ponctuation applicables au français
Ponctuation Avant Après Exemple
(affichage résultant)
Virgule (,) rien espace mot, mot
Point (.) rien espace mot. Mot
Point-virgule (;) espace insécable espace mot ; mot
Deux point (:) espace insécable espace mot : mot
Point d'exclamation (!) espace insécable espace mot ! Mot
Point d'interrogation (?) espace insécable espace mot ? Mot
Points de suspension (...) rien espace mot... Mot
Ouvrez les guillemets («) espace espace insécable mot « mot
Fermez les guillemets (») espace insécable espace mot » mot
Tiret () espace espace mot — mot



Étape 3 : Supprimer les points après les guillemets :

« Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? » demanda Asuka. « Et bien » répondit Shinji. « Je ne sais pas vraiment. » «  Comment ? Tu ne sais pas ? » s'exclama Asuka. « Désolé » «  Il faut prévenir le Major Katsuragi. » leur expliqua Rei. Asuka fit la moue et ajouta : « Si tu le dis ! »

Étape 4 : Si la remarque est courte, on peut la placer entre des virgules sans boucler les guillemets. Même chose pour les annotations de paroles, il faut éviter la fermeture et l'ouverture de guillemets lors d'un dialogue :

« Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? demanda Asuka. Et bien, répondit Shinji, je ne sais pas vraiment. Comment ? Tu ne sais pas ? s'exclama Asuka. Désolé. Il faut prévenir le Major Katsuragi. » leur expliqua Rei. Asuka fit la moue et ajouta : « Si tu le dis ! »

Étape 5 : démarrez un nouveau paragraphe chaque fois qu'un personnage prend la parole. Je me fiche de savoir s'il y a deux personnes en train de se renvoyer la balle, retournez à la ligne et mettez un tiret cadratin (qui est un tiret très long mais centré sur la ligne contrairement à l’underscore de la touche 8). Please.
Ce qui nous donne au final :

« Qu'est-ce qu'on fait maintenant ? demanda Asuka.

― Et bien, répondit Shinji, je ne sais pas vraiment.

― Comment ? Tu ne sais pas ? s'exclama Asuka.

― Désolé.

― Il faut prévenir le Major Katsuragi. » leur expliqua Rei.

Asuka fit la moue et ajouta : « Si tu le dis ! »

Pour rappel :

- Mettez une virgule si vous avez prévu de décapitaliser les marques de dialogue, et une virgule après la marque de dialogue si ce que l'orateur dit n'est pas supposé ressembler à : "Et bien, : : pause : : je ne sais pas vraiment." C'est difficile à expliquer, aussi vais-je vous donner un autre exemple tout de suite. Voici ce que devrait être un dialogue correct, si vous décidez de ne pas utiliser la virgule.

« On ne peut plus rien faire. » Misato regarda tout le monde avec circonspection. « Je suis désolée. »

"On ne peut plus rien faire" et "Je suis désolée" sont deux phrases séparées. Normalement, j'aurais dû mettre un "dit Misato", avec une virgule, mais puisque "Misato regarda tout le monde avec circonspection" est une phrase en elle-même, j'ai mis un point. Vous voyez ce que je veux dire ?

- Ne mettez pas un point en dehors des guillemets. Oui, c'est vrai, tout ce passage est une phrase, mais le point à l'intérieur des guillemets rend beaucoup mieux.

- Est considéré comme une ponctuation forte tout ce qui n'est pas virgule, point ou points de suspension (qui sont au nombre de trois, je le rappelle...). Ce qui signifie que les points-virgules, comme les points d'exclamation ou d'interrogation et les "deux-points" doivent tous être encadrés par des espaces.

- Après des points de suspension, l'emploi ou non d'une majuscule dépend du sens que vous allez donner à votre ou vos phrases. Soit vos deux propositions sont indépendantes, c'est à dire qu'elles forment une phrase chacune, soit, il s'agit d'une seule et même phrase dans laquelle le locuteur fait une pause.

« Shiji était défait... Cela réjouissait Asuka. »
« Shiji était... défait. »

- Mettez toujours une ponctuation avant la fin des guillemets, ou une virgule après. Ça peut être un point (si vous utilisez un point, rappelez-vous de mettre en majuscule le premier mot de la phrase suivante), des points de suspension (souvenez-vous que les points de suspension sont une succession de points, oui, mais qui ne fonctionnent pas exactement de la même façon), un point d'exclamation ou un point d'interrogation, mais trouvez un moyen de terminer votre phrase ! Prenez exemple sur ce qui suit :

Exemple 2, non corrigé :
« Quoi ? » Maya avait l'air atterrée. « Sempai », commença-t-elle, « êtes-vous sûre ? »

Remarquez la virgule après le "Sempai".

Maintenant, il y a une erreur très banale que je n'ai pas pu mettre dans l'exemple au-dessus. Dans l'exemple 2, comment pouvez-vous savoir si vous devez mettre en majuscule à "êtes-vous sûre" ou pas ? Facile. Est-ce que "Sempai" est une partie d'une phrase différente de "êtes-vous sûre" ? Si oui, alors vous mettez la majuscule. Sinon, si ce sont les deux parties d'une même phrase, alors vous ne mettez pas la majuscule. Si vous en venez gentiment aux exemples, je vais sous expliquer.

« Sempai ! » commença-t-elle, « Êtes-vous sûre ? »

"Sempai" et "Êtes-vous sûre" sont deux phrases séparées. Comment je le sais ? Bon, voyons voir. Si l'on enlève le "commença-t-elle", cela nous donne deux phrases, non ?.

« Sempai ! Êtes-vous sûre ? »

Vous voyez ?

C'est encore confus pour vous ? Oui ? Je vais y revenir.

Quand on a "Sempai" et "êtes-vous sûre" dans la même phrase, si l'on enlève le "commença-t-elle", cela se lit, "Sempai, êtes-vous sûre ?" à l'opposé de "Sempai ! Êtes-vous sûre ?"

Oui, c'était stupéfiant la première fois que je l'ai appris moi aussi, mais après un peu de temps, c'était bête comme chou. Pour faire plus simple, j'ai inclus de nombreux autres exemples et leurs versions corrigées ci-dessous.

Ex : « Je ne m'en préoccupe pas. » bredouilla Hikari. « Je ne m'en préoccupe même pas. »

Corrigé : « Je ne m'en préoccupe pas, bredouilla Hikari, je ne m'en préoccupe même pas. »

J'ai rajouté une virgule pour remplacer le point.

Ex : « Aah ! » Les yeux de Toji s'écarquillèrent tandis qu'il criait. « Shinji et... la Démone ! »

Corrigé : « Aah ! » Les yeux de Toji s'écarquillèrent tandis qu'il criait : « Shinji et... la Démone ! »

Toji criait "Shinji et... La Démone !", c'est pourquoi il y a les deux-points. Si Toji avait juste poussé un cri et ensuite dit : "Shinji et... la Démone !" alors cela aurait été un point.

Ex : Kaji cligna de l'œil, « Bonne chance. »

Corrigé : Kaji cligna de l'œil. « Bonne chance. »

Vous ne pouvez pas "cligner de l'œil" et dire bonne chance sans le sous-entendre. Il peut cligner de l'œil puis dire, "bonne chance". C'est pourquoi j'ai remplacé la virgule par un point.

Chapitre 5 : Quels verbes utiliser après un dialogue

par Crimson Goddess

Ça peut paraître stupide, mais vous n'avez pas idée du nombre d'auteurs de fanfics qui font des erreurs quand ils en arrivent à ce point. De quoi je parle quand je dis "verbes après un dialogue" ? Laissez-moi vous éclaircir la chose.

Un dialogue. Pas mauvais, simple et concret. Alors quel est le problème ? L'auteur ne connaît que le verbe dire pour expliquer qu'un personnage s'exprime. Mon Dieu, c'est le verbe que j'ai vu le plus de fois dans tout le monde entier de la fanfiction. Surtout qu'il y a énormément de verbes que vous pouvez utiliser pour vos dialogues, et vous avez seulement besoin d'apprendre à utiliser un peu de vocabulaire de base. Alors, commençons par vous le fournir.

A) Dire : C'est mon pire cauchemar. Il est affligeant de voir combien de fois certains auteurs peuvent utiliser ce mot en moins de cinq lignes. Il casse l'ambiance en étant par trop répétitif, alors essayez de ne pas l'utiliser trop souvent. Il indique qu'un personnage s'exprime. Ça ne spécifie pas le ton, la signification ou l'humeur de ce personnage si on n'ajoute pas d'adjectif après.

B) Murmurer : même utilisation que dire, mais indique que le personnage parle à voix basse. Généralement utilisé quand quelqu'un parle si bas que les personnes autour de lui n'entendent pas clairement ce qu'il dit.

C) Répondre : Bon substitut pour le verbe dire. Bien entendu, cela ne signifie pas que vous deviez le répéter plus souvent que le précédent. Et vous ne pouvez pas l'employer quand le personnage que vous faites parler prononce les premiers mots d'un dialogue. Seulement quand il/elle répond à une phrase qui a déjà été prononcée.

D) Demander : Utilisé quand le dialogue a des intentions interrogatives. Celui-ci comme les autres est souvent répété, alors utilisez-les judicieusement.

E) Répliquer/Rétorquer : Très bons synonymes à répondre. Notez qu'ils peuvent sous-entendre un certain désaccord avec l'interlocuteur (plus prononcé avec rétorquer).

F) S'inquiéter : Très bon synonyme de demander. Cependant, la plupart du temps s'inquiéter sous-entend que la personne a besoin d'être rassurée.

G) Commenter/Remarquer/Faire remarquer : Très utiles. Ils conviennent parfaitement quand un personnage fait une remarque occasionnelle, ou quand il commence une discussion de manière désinvolte, sans émotions sous-entendues si l'on n'ajoute pas d'adjectif après. Dans certains cas, ce sont de bons équivalents pour dire et répondre, mais il y a des exceptions.

H) Opiner : Utilisée quand un personnage donne son opinion à propos d'un certain sujet. Assez simple, et comme au-dessus, pouvant remplacer dire et répondre.

I) Rapporter : Utilisé quand le personnage fait un rapport officiel (avec tous les détails) oralement ou lorsqu'il se met à cafter.

J) Contredire/Contester : Quand un personnage n'est pas d'accord avec l'autre, et donne une opinion opposée. En général, de façon obstinée.

K) S'accorder/Disconvenir : Antonymes l'un de l'autre, ils font de très bons remplaçants pour dire, commenter, répondre, et contredire. Utilisés quand un personnage est d'accord/pas d'accord avec un autre sur un certain sujet.

L) Conclure : Quand il est utilisé après un dialogue, il signifie que vous terminez une conversation. On peut aussi l'utiliser pour indiquer que le personnage a réalisé ou déduit. Enfin, qu'il a compris quelque chose.

M) Avouer : Utilisé quand un personnage communique enfin ce qu'il/qu'elle voulait dire depuis longtemps, mais qu'il/qu'elle n'avait pas pu faire pour une raison ou une autre, ou quand un personnage admet finalement quelque chose que quelqu'un attendait de savoir ou d'entendre.

N) Admettre : Quand un personnage accepte la constatation ou la supposition faite par un autre sur lui/elle. Remplaçant efficace à avouer.

O) Accepter : Le personnage est d'accord pour un pacte, un marché ou même pour une constatation. Marche quand ils disent "oui", "bien sûr" et dans des cas similaires.

P) Prévenir/Avertir : Utilisé quand le personnage informe un autre d'un problème risquant d'arriver dans ses moyens ou ses plans.

Q) Crier/Hurler : Ont à peu près la même signification - un personnage communique avec un autre d'une voix très forte. Hurler est plus souvent utilisé pour indiquer une action offensive, mais ils sont parfaitement interchangeables.

R) Interrompre/Le ou La couper : Utilisé quand un personnage fait un discours et qu'un autre intervient tandis que le premier n'a pas encore fini. Capables de se remplacer l'un l'autre.

S) Penser : Souvent utilisé de façon répétitive. C'est quand vous utilisez des mots pour exprimer ce qui traverse l'esprit d'un personnage.

T) Se demander : Très bon remplacement pour penser, bien que la formulation implique plus une considération et une attente de savoir quelque chose.

U) S'interrompre : C'est plus pour décrire une expression qu'un dialogue, mais c'est parfois nécessaire. Quand un dialogue est interrompu par celui qui parle. Dans bien des cas, le locuteur continue après.

V) S'estomper/S'éteindre : Le ton de la voix diminue jusqu'à être à peine audible, avant de disparaître. Quelquefois le personnage reprend son discours, mais pas toujours.
Ces deux verbes ne sont pas vraiment des remplaçants à dire puisqu'ils qualifient plutôt la voix ou l'état d'un personnage, mais rien ne vous empêche non plus de modifier votre phrase après une énième relecture.

W) Expliquer : Personnellement, l'un de mes favoris. Principalement utilisé quand un personnage fait un long discours ou développe une explication pour que l'autre (ou les autres) puisse(nt) comprendre ce qu'il/qu'elle veut dire.

X) Râler/Protester : Quand un personnage proteste à propos de son environnement, d'un dialogue des autres (de l'autre), du temps, etc. L'intention est souvent de faire passer le personnage pour ennuyeux.

Y) Geindre/Gémir : Une variante à râler, mais encore plus ennuyeux. Peut le remplacer en de nombreuses occasions.

Z) Déclarer : Quand un personnage fait une constatation ferme. Donne l'impression qu'il/qu'elle ne va pas changer d'idée sur le sujet, ou bien qu'il/qu'elle a sérieusement planifié son but.

Bon, je ne peux pas en dire plus. D'abord parce qu'il y en a beaucoup que vous pouvez déjà utiliser (et ensuite parce que l'alphabet est terminé). Essayez de trouver le bon mot avant d'écrire et d'utiliser des synonymes (Shift-F7 sous Word) pour éviter d'insérer trop de répétitions dans vos fics. Il est plus agréable pour un lecteur d'avoir une variation dans les mots.

Si on y allait, alors ?

Chapitre 6 : Description

par Crimson Goddess

Description : l'un des plus importants outils de développement de vos écrits. Les descriptions sont la principale ressource qu'utilise un écrivain quand il/elle essaye d'exprimer sur une feuille de papier ce qu'il/elle a en tête. Apprendre à les manipuler tient plus de l'expérience que de la théorie, donc plus vous pratiquerez, plus vous vous améliorerez.

Ce qui fait une bonne description, c'est l'utilisation des mots et des allusions adéquates qui aident les lecteurs à avoir une idée claire de la scène. La façon dont ils la voient sera évidemment différente de celle que vous avez imaginée, parce que chacun perçoit les choses à sa manière, mais leur donner plus de détails permet de se faire une idée de la scène plus claire et plus proche de ce que vous avez imaginé.

Descriptions autour des dialogues

Savoir quand utiliser la description dans une fic est bien plus compliqué. Pourquoi ? Laissez-moi vous donner un exemple. On sait déjà que les cheveux d'Asuka sont roux, et que ses yeux sont bleus. Faisons-lui faire une action et décrivons comment la développer.

Mauvais exemple :

Asuka enleva les cheveux de ses épaules, agacée. « Quand est-ce qu'on s'en va ? »

Bon exemple :

Asuka leva la main et enleva de ses épaules une mèche de ses cheveux doux et écarlates qui retomba sur son dos. Son léger froncement de sourcils et la façon dont elle tapait du pied sur le sol trahissaient clairement le profond ennui dans lequel elle était tombée, à rester ainsi dans un lieu où elle se sentait mal à l'aise.

« Quand est-ce qu'on s'en va ? » demanda-t-elle à Misato, essayant de garder un ton calme pour ne pas heurter les sentiments du major.

Premièrement, même si cela vous semble stupide, ajoutez des mouvements aux parties de son corps. Asuka n'a pas pu déplacer ses cheveux derrière ses épaules de façon magique, n'est-ce pas ? Elle a dû utiliser sa main pour le faire. Bon, vous voilà avec un bon terrain de départ. Expliquez comment sa magnifique main est arrivée à ses doux cheveux rouges. Ajoutez des adjectifs, ajoutez. Même si le lecteur sait parfaitement que ses cheveux sont doux (ou du moins paraissent doux), cela vous aidera pour le déroulement et le développement de la scène.

Deuxièmement, comme Chare l'a spécifié plus haut, ne nous affirmez pas qu'elle s'ennuie, mais montrez-le-nous. (Une autre note de Chare : Heu, J'ai dit ça ? Je suppose que je vais le dire maintenant, alors, si ça n'a pas été déjà fait. Karina Kineshi m'a dit une fois : « N'écris pas, décris ». Bien que je sois encore en train de travailler sur mes capacités de description, je crois fermement que c'est le meilleur conseil que l'on ait pu me donner.) (note de Crimson : Il semblerait que cela soit dû à une révolution parmi les auteurs, aussi nous nous devons de rendre justice aux véritables promoteurs de cette phrase. Ryoma fut le premier à démarrer l'école du "N'écris pas, décris". Puis nous devons révéler que son véritable créateur fut Rhine quand il pré-lut "Renaissance".) Mon pré-lecteur Ghola m'a donné exactement le même conseil. Le lecteur ne ressent pas plus d'ennui de sa part que les mots que vous lui donnez, alors comment voulez-vous vous attendre à ce qu'il rentre dans l'histoire et commence à ressentir les émotions des personnages ? Je vais essayer d'expliquer comment raconter au lecteur au lieu d'énoncer simplement un état.

Pourquoi Asuka s'ennuie-t-elle ? Elle s'ennuie parce qu'elle est dans un lieu où elle ne veut pas être. Donc, elle se sent mal à l'aise. Essayez d'introduire les expressions corporelles en premier et ensuite les expressions psychologiques. Quel genre d'expressions corporelles utilise une personne quand il/elle s'ennuie ? Cela dépend du niveau d'ennui. Ici, Asuka essaye de contrôler ses émotions pour ne pas heurter Misato. Comment pouvons-nous exprimer un ennui dissimulé ? Avec un léger froncement des sourcils. Vous pouvez aussi être créatif et ajouter le battement de pieds ou les doigts qui tambourinent sur un meuble.

Après le dialogue, la description. C'est un autre cas dans lequel vous pouvez utiliser la description. Comment ? Et bien, décrivez le ton de sa voix, et même sa posture. Dans notre cas, j'ai décrit le ton de sa voix et la raison pour laquelle elle garde son calme.

Une autre remarque : mettez le dialogue dans un paragraphe différent quand vous utilisez une description aussi longue. Qu'est-ce que je veux dire ? Si la description prend au moins trois lignes de texte, alors vous devez utiliser un autre paragraphe pour que cela paraisse mieux organisé. Cependant, il y a un signal "attention" ici.

Quand vous utilisez des verbes simples pour décrire une action, ne vous embêtez pas à sauter une ligne. Je vais vous expliquer ce que je veux dire.

Ex : Asuka grogna. « Mais j'veux pas rester ici aussi longtemps ! Je t'attendrai dans la voiture. »

"Grogner" est un verbe simple. Il n'y a pas d'autre description à ajouter, alors ce n'est pas gênant si vous le laissez tel quel. Ne laissez simplement pas plus de quatre répliques consécutives sans description, ou bien cela va paraître vraiment pauvre en description.

Description autour d'un décor

Maintenant, je vais en venir aux descriptions scénaristiques. Je vais utiliser quelque chose de simple : la cage des Evas. Vous ne trouvez pas de description à mettre ici, vous ? Bon, laissez-moi vous montrer ce que vous pouvez faire quand vous apprenez à utiliser la description proprement.

L'énorme pièce contenant les cages des Evas était silencieuse cette nuit-là. Les techniciens étaient partis depuis longtemps, et sans eux, les lieux paraissaient déserts. Ou plutôt ils auraient semblé vides à toute personne ne sachant pas ce qu'était une Eva, ou bien ce qu'elle contenait. L'Eva-01 se tenait fièrement debout, la tête complètement immobile. Ses yeux jaunes regardaient fixement le jeune garçon de quatorze ans qui attendait debout devant elle que quelque chose se passe. Le corps du béhémot baignait dans le LCL, jusqu'à auteur de la nuque.

Shinji Ikari était debout, fixant la bête immobile devant lui. Ses bras s'appuyaient inconfortablement sur la rambarde, et les traces rouges à peine discernables imprimées dessus mettaient en évidence le temps qu'il avait passé dans la même position. Il avait arrêté de regarder le visage de l'Evangelion depuis longtemps, et maintenant, son regard était focalisé sur le LCL qui était en dessous. Son reflet le dévisageait froidement en retour, et seules les petites vagues qui passaient l'empêchaient de prendre sa forme exacte.

Il soupira. « Je ferais mieux de rentrer à la maison maintenant », murmura-t-il, ne s'adressant à personne en particulier, avant que ses mains ne lâchent la rampe et qu'il traîne ses pieds hors de la pièce.

Vous voyez ? Une scène simple, mais la description fait rentrer le lecteur à l'intérieur de l'histoire. Si vous trouvez les bons mots pour exprimer ce que vous avez en tête, vous ferrez un meilleur travail en faisant comprendre clairement à vos lecteurs ce que vous avez à l'esprit. Les mots peuvent devenir répétitifs, mais on peut l'éviter en utilisant les synonymes. Ce sera expliqué en détail dans les chapitres suivants.

(Note de QCTX : J'utilise le genre féminin pour les Evas. Ce n'est en aucun cas une obligation, j'adopte juste une réaction communément admise dans le fandom francophone d'Evangelion et dans la VF. Cette réaction étant justifiée par de nombreux webmestres sur leurs sites respectifs et par le fait qu'Eva est traditionnellement un prénom féminin.)

Chapitre 7 : Types de fics

par Crimson Goddess

S'il vous plaît, quoi que vous fassiez, mettez toujours votre fic dans la bonne catégorie. Honnêtement, j'ai vu des fanfics dans la section WAFFy ou Drame qui sont tellement mauvaises qu'elles m'ont uniquement fait rire (ou maudire l'auteur pour m'avoir fait perdre mon temps dessus). Cela m'a presque fait souhaiter que l'auteur ait assez de cervelle pour les mettre dans la section humour et que l'on puisse rire de leur stupidité. Comment allons-nous vous aider sur ce point ? En vous apprenant les types de fanfics existants, et leurs caractéristiques.

WAFFy : Une simple abréviation. Warm And Fuzzy Feelings = des Sentiments Doux Et Tendres. Dans cette catégorie, vous lisez une fic qui vous laisse un petit sourire en coin et qui vous met du baume au cœur. Dans la plupart des cas, il y a un lien d'amitié ou d'amour entre deux personnages, souvent similaire à de la romance. Exemple d'une bonne fic WAFFy : "Higher Learning", par Strike Fiss, fanfic traduite en français par Vicious Spiegel.

Romance : C'est comme le WAFFy, mais il s'agit encore d'une relation amoureuse. (Note : Dans le WAFFy, une relation amoureuse n'est pas nécessaire, la seule obligation du WAFFy est de vous submerger de bons sentiments. Et cela peut être aussi de l'amitié.) Dans une fic Romance, le contenu de cette relation est plus profond, souvent limite "eau de rose". Exemple d'une bonne fic de romance : "Holding Hands", par Strike Fiss, fanfic traduite par Teri-chan sous le nom de "Main dans la main".

Drame : Contient un peu de tout - romance, conflits, résolution de problèmes, sujets psychologiques et WAFFy. Exemple d'une bonne fic Drame : "Acts of Kindness" par Random1377, fanfic traduite en français par Seele_13 sous le nom de "Un geste de bonté".

Humour : Une fic dont le but est de vous faire rire. Pitrerie, OCC, folie, situations, répliques et comportements excentriques, voire tout à la fois. Du moment que vous développez ça correctement, bien sûr. Exemple d'une bonne fic humour : "Out Of Story", par Nils.

Fantastique : Dans le cas d'une fiction Eva, ce genre de fic se déroule dans des AU (Alternate Universe = Monde Alternatifs). Exemple d'une très bonne fic fantastique : "Une Érange Affaire", par Sinemurien.

Général : Contient la plupart des catégories en soi. Comme ces fics appartiendraient à trop de catégories à la fois, il vaut mieux généraliser. Exemple d'une bonne fic générale : "Eva-R", par Maher Al-Samraki, fanfic traduite par Teri-chan sur http://perso.numericable.fr/mairemc/eva-r/.

Dark : « Le Dark se rapporte à toute histoire sombre, où le bonheur ne trouve pas sa place, ou s'il la trouve, c'est juste pour un bref moment. Le Dark, c'est un voyage au plus profond des ténèbres de l'homme, au plus profond de nos âmes, là où la solitude nous ronge, où tout n'est que tristesse et douleur, et où l'amour prend des tournures tragiques. Le Dark c'est aussi tout ce qui est sombre dans l'âme humaine, c'est cette violence et ces contradictions intérieures que l'on ne veut pas voir, tout ce que l'on refuse de croire, tout ce qui nous fait agir puis regretter nos gestes. » - Kssk. Exemple de bonne fic Dark : "Ai, Chi, Namida..." par Kssk.

Cross-Over : Quand deux mondes s'interpénètrent, cela donne un Cross-Over. On peut donc mélanger le monde d'Evangelion avec celui d'une autre série (Love Hina), d'un jeu (Final Fantasy), d'un manga (celui d'Evangelion par exemple) ou d'un roman (Le mythe de Cthulhu par H.P. Lovecraft). Exemple d'une très bonne fic cross-over sur le monde de Lovecraft : "Children of an Elder God" par John Biles et Rod M. Traduit par Seele_13 sous le nom de "Enfants d'un Très Ancien Dieu".

Lime : Contient des scènes chaudes. À ne pas mettre entre toutes les mains. Exemple de fic lime : "Garden of Eva", par Jim Lazar, traduit par Axel Terizaki puis Max 5511 et enfin Teri-chan.

Lemon : La même chose, mais en plus corsé. En clair, on y parle de sexualité plus ou moins débridée et les scènes de nus sont monnaie courante. Exemple de fic Lemon : "Holding Hands 2" par Strike Fiss, traduit par Teri-chan sous le titre de "Main dans la Main - deuxième partie".

Parodie : Des fics sensées vous faire rire en ridiculisant les défauts contenus dans certaines fics types. On peut imaginer une parodie de fic WAFFy, ou bien une parodie de fic générale ou bien encore une parodie d'un certain genre de personnages. Exemple de bonne fic Parodie sur les SI : "Evangelion Netx Geneartion" (les fautes sont d'origine), par Red Falcon / Tehem.

MyST : À l'origine, une émission de télé-réalité américaine diffusait des épisodes de série à des gens enfermés (condamnés ?) à critiquer ces films. Cela s'appelait le "Mystery Science Theater". Les initiales sont restées. Dans le monde de la fanfic, on retrouve un scénario où des gens sont enfermés (condamnés !) dans un lieu où ils doivent commenter des fanfics qui leur sont soumises. Vannes et critiques toutes les 5 lignes sont un minimum. Deux buts possibles : rire des défauts d'une fanfic pour pousser son auteur à modifier son écriture (mesure retorse et extrêmement humiliante pour celui qui n'a pas assez de recul) ou "désacraliser" le rôle d'un auteur ou d'une fanfic qui aurait acquis(e) une renommée injustifiée. Exemple d'un bon MyST sur "Garden of Eva" : "The Dark Theater" par Janus.

Chapitre 8 : Pour l'amour de Dieu, choisissez une langue !

par Crimson Goddess

Voilà qui nous fait vomir, Chare et moi depuis trop longtemps. Quand vous commencez à écrire une fic en français, laissez-la en français ! Ne commencez pas à y mettre des phrases ou des expressions japonaises ou quoi que ce soit d'autre de japonais. C'est très chiant quand vous faites ça. Vous le faites pour nous prouver combien vous maîtrisez le japonais ? Et bien, ne le faites pas ! Si vous aimez autant le japonais, commencez à écrire votre fic dans cette langue. Tout d'abord, laissez-moi vous montrer les cas où vous ne devez jamais, au grand jamais, mettre un terme en japonais.

C'est notamment le cas pour les Evas. N'utilisez pas les noms des Evas en japonais. C'est pour ça qu'ils ont été traduits ! Puis on arrive à la stupide note de fin : « Shogoki est la traduction japonaise pour Eva-01 ». Arrêtez de montrer votre habileté (ou votre maladresse) à le maîtriser, et montrez-nous vos qualités en français sur le reste de votre travail. Un autre cas typique : « Tadaima ! », suivi par la stupide note : Tadaima est le mot japonais pour : « Je suis rentré(e). » Je ne sais pas pour vous, mais je ne rentre pas chez moi en hurlant en japonais alors que l'on parle couramment français à la maison !

Quand vous faites parler des personnages en français, vous ne traduisez pas depuis le japonais. Vous devez considérer que le langage qu'ils sont en train de parler est le français. Vous n'allez jamais trouver de mots français au milieu des dialogues dans la version originale japonaise, n'est-ce pas ? Alors, ne faites pas la même chose avec une version française.

Votre question : « Qu'est-ce qui reste acceptable, si tu m'as déjà démoli(e) mon japonais et moi ? »

La plupart des termes japonais m'ennuient, mais il y en a quelques-uns que je peux supporter. Supporter, pas aimer. Quand vous utilisez les suffixes -chan, -kun, -san, -sempai, etc. Ça m'ennuie un peu, mais pas autant que le reste. C'est plus si vous avez l'habitude de les utiliser ou pas.


Addendum (par SCURRA) : Utilisation des suffixes dans les noms et les prénoms en japonais.

Les japonais s'appellent principalement par leur nom de famille, même entre amis. L'usage du prénom signifiant déjà une certaine intimité.

On y adjoint le préfixe -san pour être formel. C'est l'équivalent de Monsieur ou Madame. Exemple, Shinji nome la principale scientifique de la Nerv : "Akagi-san."

En cas d'amitié, on utilise le nom seul. Toji et Kensuke appellent leur camarade de classe : "Ikari."

Dans le cas d'un adulte s'adressant à un enfant, ou de deux enfants pas forcément très proches, ou pour différentier un enfant de ses parents, on utilisera le suffixe -kun pour un garçon ou -chan pour une fille. Rei appelle son copilote : "Ikari-kun."

Ensuite l'usage du prénom indique un degré de familiarité supplémentaire. On utilise alors le suffixe -kun pour les garçons ou -chan pour les filles. Misato appelle son premier locataire : "Shinji-kun."

Encore un degré plus familier, l'usage du prénom seul. L'utilisation du prénom seul entre deux personnes de sexe opposé est souvent (mais pas toujours) un indice de romance.

(Note : N'en déplaise aux amateurs de yaoi, les relations entre Kaoru et Shinji sont beaucoup plus claires en japonais. L'usage du suffixe avec le prénom indique une amitié proche, mais pas une relation amoureuse.)

Autres suffixes :

-sama : Marque d'immense respect (presque une idole). Utilisé ironiquement dans la série par Asuka pour désigner le Third Child : "Shinji-sama." (aussi traduit par "Shinji-le-Tout-Puissant")

-sensei : Correspond au titre de "professeur". Gendo s'adresse toujours à son second en ces termes : "Fuyutsuki-sensei."

-sempai : Aîné de la même discipline. Maya parlera donc de : "Akagi-sempai."

Spécial Asuka : Asuka utilise un suffixe spécial pour Shinji : "baka", ou "Baka-Shinji". Le terme "baka" signifie "idiot", mais la façon dont elle l'utilise dans la série le fait ressembler à un suffixe. C'est pourquoi je pense que dans une fic Evangelion, on peut l'utiliser comme tel lorsque Asuka parle de Shinji. Toutefois, pas constamment non plus.

N'oubliez pas non plus que c'est probablement le seul suffixe qu'Asuka manie de façon plus ou moins convenable. En théorie, comme elle ne révise pas assez son japonais, elle devrait être incapable d'interpeller quelqu'un autrement que par son nom (un adulte) ou son prénom (un ami).
(Note de QCTX : Attention, il est formellement interdit de cumuler les suffixes. Mauvais exemple tiré d'une fanfic connue : "Sempai-sama" n'existe pas. C'est soit l'un, soit l'autre.)



D'un autre côté, ce que je peux supporter et même aller jusqu'au point d'aimer, c'est l'utilisation de l'allemand. Un allemand correct, net, et bien écrit, je veux dire. Ce qui ne signifie pas que vous devez écrire toute la fic en allemand puisque vous ne pouvez pas l'écrire en japonais. Peut-être une phrase, un mot ou une pensée. N'en abusez simplement pas. Et si vous ne le parlez pas, demandez pour une fois à quelqu'un qui s'y connaît au lieu de courir sur Babelfish. Parfois, les mots ne sont pas exactement ce que vous voulez leur faire exprimer.

Le dernier cas où j'accepte le bilinguisme, c'est quand il s'agit de termes culinaires pour des spécialités japonaises ou allemandes, mais ne les utilisez pas trop souvent non plus. (Note de QCTX : Et surtout renseignez-vous un tant soit peu sur la façon de cuisiner le plat que vous voulez citer. Ne faites pas comme dans une fanfic célèbre où Asuka prépare une choucroute... sur un barbecue !)

Chapitre 9 : Développement des personnages

par Crimson Goddess

Garder ses personnages In Character

Oh, gloire à l'IC dans une fanfic ! Qu'y a-t-il de mieux que de lire une fanfic qui apparaît comme ayant une superbe intrigue, une bonne grammaire, un bon formatage du texte (oui, je rêve...) et qui en plus garde les personnages IC (In Character = personnage cohérent par rapport à la série) ? C'est difficile à trouver, je dois dire. Neon Genesis Evangelion a un développement plutôt complexe des personnages pour une série animée, aussi, vous devriez tenter de le conserver quand vous écrivez une fanfiction Eva. Si vous changez complètement le comportement d'un personnage, ou à l'opposé si vous l'exagérez, ça ne donnera jamais l'impression de sonner juste. Une fic doit sembler naturelle au lecteur, comme si elle était réellement une partie, une continuation ou une déviation du véritable animé. C'est difficile, mais ça reste possible. Puisque c'est possible, c'est qu'il y a un moyen de le faire, alors préparez votre cerveau à saisir les personnages.

1) Shinji Ikari : Le personnage principal de la série. Je lui donne un niveau de difficulté de 3 sur 5. Shinji est timide, introverti et a une très faible estime de lui-même au début de la série. Il préférera dire "désolé" plutôt que de suivre le cours des évènements qui devraient normalement le mener à une confrontation. Il essaye de rester à l'écart des gens par crainte d'être blessé par ceux-ci, suite à un traumatisme dans son enfance. Cependant, il essaye souvent de se faire accepter par son entourage, et spécialement par son père (jusqu'à l'accident avec l'Eva-03). Quand il est en colère, il a tendance à perdre le contrôle de ses sens et à parler sans réfléchir. La plus ennuyeuse des caractéristiques OOC, c'est quand vous lui donnez une forte volonté sans raison apparente. (Mon Dieu, ayez au moins un développement décent, bien justifié et logique de son comportement avant de faire ça !). Ou quand vous en faites un malade mental suicidaire (il a une vie horrible, mais il est trop lâche pour commettre un suicide), et quand vous le transformez en un psychotique sociopathe fou furieux et complètement incurable (il a des problèmes psychologiques, mais pas à ce point-là !).

2) Asuka Langley Sohryu : Mon Dieu, pourquoi ? Pourquoi est-elle la cible principale de tous les OOCs du monde ? Elle a, évidemment, une difficulté de 5 sur 5. Je ne peux vraiment pas comprendre pourquoi autant de personnes ont tendance à super-hyper-méga exagérer sa personnalité et la transformer en über-salope. Asuka est arrogante, très intelligente, brave, décidée, forte et facilement irritable. Sa personnalité est due aux traumatismes subis durant son enfance. Après avoir été abandonnée par différentes personnes, elle a construit une barrière autour d'elle qu'elle ne laissera personne franchir afin qu'on ne puisse plus l'abandonner. Elle a refoulé son passé au plus profond de sa mémoire, de façon à ce que ses souvenirs ne la tourmentent plus. Quand sa mémoire refait finalement surface, elle a une dépression nerveuse due aux émotions extrêmes qu'elle a vécues dans les derniers jours. L'idée d'être dépassée par d'autres lui est intolérable, et elle prend toute concurrence comme un défi à relever. S'il vous plaît, même si vous la haïssez, ne la maltraitez pas ou n'en faites pas une salope ! Elle a ses raisons pour être comme elle est, alors ayez la décence de respecter sa personnalité. Souvent, j'ai vu dans de nombreuses fics (OOC à mort) que tous les dialogues d'Asuka étaient écrits en majuscules. Asuka ne va pas partout en criant après les gens ! Elle hurle seulement quand elle a une bonne raison pour le faire. Sinon, elle utilise couramment un ton badin ou moqueur. Elle n'est pas en train d'insulter Shinji toute la sainte journée. Vous remarquerez qu'à l'épisode 15, elle entre dans la maison en parlant comme une personne civilisée sans hausser le ton de sa voix. Et s'il vous plaît, ne faites pas pleurer Asuka dans chaque chapitre de votre fic. Elle ne pleure qu'en de rares occasions, à moins qu'elle ne souffre de l'attaque du Quinzième Ange (et même après ça, je pense qu'elle commencerait éventuellement à retrouver son habitude de ne pas pleurer).

3) Rei Ayanami : OK, en voilà une autre. D'une manière ou d'une autre, pour moi garder Rei cohérente par rapport à la série me semble plus difficile que pour Asuka. Son niveau de difficulté est de 5 sur 5. Rei est une personne qui a un vocabulaire convenable, qui est introvertie et qui n'aime pas agir si on ne le lui a pas officiellement donné l'ordre. Elle a un niveau de compréhension supérieur quand on en vient à parler de la Nerv, puisqu'elle a un mode de pensée très analytique. La seule personne avec qui elle peut communiquer avec aisance est le Commandant Ikari, la personne la plus proche d'elle (comme une figure parentale ou plus, cela dépend de l'opinion de la personne que vous interrogez). Elle ne montre pas beaucoup ses émotions (langage corporel ou facial), à moins d'une occasion spéciale. Des problèmes avec elle ? Vous la faites trop ressembler à un robot. Beaucoup de personnes soutiennent qu'elle n'a pas de personnalité qu'ils puissent lui laisser, mais elle en a une. Être Rei instantanément fait d'elle-même un personnage. Elle ne reste pas immobile à regarder fixement devant elle tout le temps. Et elle sourira éventuellement aussi, vous savez (Commandant Ikari, épisode 5, Shinji, épisode 6). L'autre problème c'est que, quelquefois, vous ne la faites pas assez ressembler à un robot. Bon sang, une fois j'ai lu une fic où Rei faisait la moue !!! Bordel de merde ! Rei ne va pas, par aucun moyen, développer une expression telle que faire la moue, compris ?! Si vous lui ajoutez des expressions, faites-les très légères, douces, délicates. Elle garde aussi le niveau de sa voix modéré, parce qu'elle n'a pas besoin d'utiliser un mot plus fort qu'un autre pour que tous la comprennent. Vous voulez la faire sourire ? Une fois par chapitre, et jusqu'à trois fois pour un one-shot d'une soixantaine de pages. Et souvenez-vous de lui faire utiliser un langage approprié.

4) Misato Katsuragi : Directrice des Opérations Tactiques de la Nerv. La difficulté devrait être de 2 sur 5, en considérant que je ne l'ai jamais vue OOC dans la plupart des fics. Elle est expressive, communicative et joyeuse (à plusieurs occasions). Elle adore la bière et est toujours en train d'essayer d'aider Shinji, en le persuadant de voir en elle une figure maternelle. Très sérieuse quand il s'agit du boulot, c'est une Directrice des Opérations Tactiques efficace. Pas de grosses difficultés pour la prendre en main dans une fic.

5) Gendo Ikari : Commandant de la Nerv. Son niveau de difficulté est de 3 sur 5. Il est décidé, ferme, cruel, rusé, manipulateur, intelligent et pas très bavard. Il essaye de faire tout son travail de façon parfaite pour que cela concorde à son scénario, manipulant les gens à sa propre convenance, et les utilisant pour son propre intérêt avant de s'en débarrasser. Qu'est-ce qui ne va pas ? Oui, c'est un bâtard au cœur froid. Ce qui ne signifie pas que vous devez le maltraiter parce que vous ne l'aimez pas. Il est peut-être ce qu'il est, mais comme les autres personnages, il a ses raisons pour agir de la façon dont il le fait. Et n'utilisez pas un tel personnage dans des intrigues pathétiques comme celle que j'ai mentionnée tout à l'heure : « Il lance une attaque sur les Childrens parce qu'il est jaloux qu'ils aient développé une amitiée ». NON ! Gendo est un homme assez occupé, intelligent, et consciencieux pour ne pas faire des choses aussi infantiles que s'inquiéter de jeunes de quatorze ans et de leur vie amoureuse. Aussi, ne le faites pas non plus aller à l'appartement de Misato et s'asseoir face à Shinji en réclamant de tout son cœur que celui-ci le pardonne. Il n'y a presque aucune chance qu'il fasse cela, alors n'y pensez même pas.

6) Ritsuko Akagi : La difficulté est de 2 sur 5. Intelligente, décidée et extravertie font partie de ses attributs. Elle a l'air d'une folle après avoir montré à Misato et Shinji les secrets du Terminal Dogma, mais elle ne l'est pas. Elle cache cette souffrance en elle, sachant comment se contrôler. Ne la faites pas instable mentalement, et vous la garderez suffisamment IC.

7) Ryoji Kaji : Espion de la Seele. La difficulté est de 1 sur 5. Il est charmant, aime blaguer et a une attitude folâtre, excepté quand on en vient à parler sérieusement boulot. Je n'ai jamais vu d'OOC pour ce personnage, donc il n'y aura pas de réclamations de ma part.

Ce sont les principaux personnages dont vous devez vous méfier. Et pour Pen-Pen ? Laissez-le dans son frigo et nous n'aurons aucun problème. Une autre note importante que je dois faire est en rapport avec les couples ou les relations amicales que vous souhaiteriez insérer dans une fic.

Les pairings

À propos des mises en couple de deux Childrens, souvenez-vous toujours que ce ne sont pas des enfants normaux. Ils ont eu des vies difficiles, et cela a créé des barrières et des problèmes dans leurs personnalités qui doivent être surmontés avant qu'ils ne continuent et franchissent un nouveau cap dans leur vie sentimentale. Je vous suggère de toujours prendre votre temps pour développer des histoires d'amour. Commencez par le début, et n'allez pas trop vite. Travailler avec ces Childrens est assez difficile et requiert beaucoup de réflexion et d'efforts de votre part.

Concernant les couples yuri/yaoi, ne m'en parlez même pas. Il n'y a aucun personnage de cet animé que je sois capable de voir dans aucune de ces catégories (que je ne puisse lire non plus, d'ailleurs, sans vouloir offenser personne). Le couple Rei/Asuka est quasi impossible quand on voit le genre de relation qu'elles ont dans l'histoire. Asuka hait Rei, et Rei n'aime pas la façon d'être et d'agir d'Asuka. Pour Shinji/Kaworu, je ne vois pas. D'après mon expérience personnelle, les seules fics à propos de ces deux genres de couples sont écrites (horriblement) par des fangirls, et n'ont aucun développement cohérent ou explication quelconque au niveau sentimental. En outre, il est clair pour moi que la façon dont Kaworu dit qu'il aime Shinji est une façon divine et pure, au lieu de quelque chose de romantique ou physique. Pour Ritsuko/Maya, je ne peux pas en dire plus. Juste que je ne les ai jamais vus comme un couple, mais comme un professeur et une apprentie qui admire beaucoup sa supérieure. Le fait d'admirer une personne ne signifie pas pour autant être follement amoureux d'elle.

C'est à peu près tout ce que je peux vous dire à propos des personnages. Les garder IC et nous écrire des fics intéressantes ne dépend plus que de vous maintenant.

Chapitre 10 : Rythme : chaque chose en son temps

par Crimson Goddess

Le rythme de l'histoire est un problème que rencontre tôt ou tard tout auteur de fanfic. Quand une intrigue est trop rapide, on a l'impression que l'auteur n'aime pas ce qu'il écrit et veut rapidement finir sa fic. Mais quand l'intrigue est trop lente, le lecteur a rapidement tendance à s'endormir. Alors comment allez-vous faire pour que le rythme soit juste ?

Ralentir

Karina Kineshi m'a dit une fois qu'utiliser des descriptions et des détails était le moyen le plus facile pour ralentir le rythme d'une histoire. Je ne peux pas être plus d'accord (même si j'essaye encore de m'améliorer sur ce point). Les descriptions sont bénéfiques sur plus d'un point - elles ralentissent l'action tout en maintenant l'intérêt des lecteurs, et en plus, elles aident à développer l'histoire et le scénario. Référez-vous au chapitre "Descriptions" pour en savoir plus.

Cependant, il arrive parfois que les descriptions ne soient pas suffisantes pour ralentir la vitesse de l'intrigue. Malgré tout ce que vous avez fait pour améliorer le rythme de votre histoire, il y a toujours un petit quelque chose qui donne l'impression que la fic a été écrite à la va-vite. Ma suggestion pour régler ce genre de problème est de faire le moins de changement de scène et de créer une meilleure continuité dans l'histoire. Essayez de faire s'enchaîner les scènes plutôt que de les aligner bêtement les unes derrière les autres. Par exemple, au lieu de faire deux scènes différentes avec d'un côté la fin de journée à l'école et de l'autre Shinji et Asuka arrivant dans l'appartement de Misato, faites-en une seule durant laquelle ils parlent et interagissent l'un avec l'autre pendant qu'ils marchent de l'école jusqu'à leur appartement.

Accélérer

Mais que faire si la fic est trop lente ? Je n'ai pas encore vu de fic qui évolue à une vitesse équivalente à celle d'un escargot, mais je sais que cela existe, alors je vais en parler. Comment régler ce problème ? Règle d'or : ne nous emmerdez pas avec des détails inutiles. En utilisant l'exemple ci-dessus, vous avez probablement déjà écrit une demi-page de description, et là, vous allez encore écrire une scène dont les dialogues ne consistent en rien si ce n'est en un « Est-ce que tu dors ? » et un « Oui... » Les lecteurs risquent de vouloir se taper la tête contre les murs pour avoir perdu leur temps à lire quelque chose d'aussi vide ! Virez toutes les phrases inutiles. Si vous avez un dialogue entre Shinji et Asuka, faites en sorte que ce dialogue montre ce à quoi ils pensent à ce moment, car même si c'est très, très subtil, ce ne sera pas inutile. Et si un dialogue ne montre rien de leurs pensées, ou s'il ne contribue pas à l'intrigue, enlevez-le. Cela fonctionne pour tout le reste. Pourquoi utiliser deux paragraphes pour décrire comment Hikari regarde Toji quand l'histoire est centrée sur Rei ? (Ok, c'est un peu exagéré, mais je suis certaine que vous avez compris ce que je veux dire) Une phrase aurait suffi, mais même dans le cas d'une fic sur Rei, est-ce nécessaire ? Alors, ne mettez pas trop de descriptions inutiles dans les fics... Cela peut rompre le fil de l'intrigue et le lecteur sera vite ennuyé. Très ennuyé.

En tout, il y deux solutions pour pallier le problème de vitesse. Si c'est trop rapide, vous y plaquez des descriptions et de l'interaction. Si c'est trop lent, vous nettoyez la fic de tout ce qui est inutile et jetez le rebut. C'est tout ce que je peux vous conseiller pour le moment.

Chapitre 11 : Diabolisation et démolition de personnages
(character bashing)

par KawaiiChare

Il n'est pas rare de voir certains auteurs se laisser aller à écrire une fic où ils diabolisent le personnage qu'ils détestent le plus, ou à faire en sorte que le personnage qu'ils aiment le moins se retrouve à jouer dans une fic romance le rôle ingrat et totalement inattendu du "méchant qui fait tout pour détruire le couple".

Dans les cas les "moins" graves de diabolisation, ça donne des fics où un ou plusieurs personnages de la série sont systématiquement présentés de manière extrêmement négative (et bien souvent OOC). En fait, l'auteur n'aime pas le ou les personnages et il se sert (consciemment ou non) de l'intrigue et des dialogues pour exprimer sa "haine". Ça se traduit généralement par des qualificatifs peu flatteurs dans les descriptions ou dans les dialogues qui décrivent les personnages visés par l'auteur. Mais ça peut aussi prendre la forme de réactions de haine injustifiées de la part des autres personnages à l'encontre des "victimes". Et bien souvent, l'auteur enfonce le clou avec une tentative pathétique de présenter cette démolition sous un jour comique, probablement afin de se déculpabiliser et d'en remettre une couche : « Vous voyez, c'est drôle et en plus il/elle n'a que ce qu'il/elle mérite ». Ben voyons.

Dans le pire des cas, la démolition donne des fics où les personnages que l'auteur ne peut pas saquer sont systématiquement démolis et/ou torturés. Ou encore, des fics dont le seul but EST de torturer les personnages qu'il n'aime pas.

Mais même dans les cas les moins graves, la diabolisation d'un personnage n'est pas franchement quelque que chose de très plaisant à lire, à moins que les commentaires désobligeants sur un personnage ne puissent être justifiés. Ce que je veux dire par "justifiés", c'est que vous êtes peut-être en train de décrire l'opinion d'Asuka sur Rei, et que dans ce cas quelques termes légèrement désobligeants ou dévalorisants comme "Wondergirl" peuvent se comprendre. Dans un autre cas, vous pouvez aussi très bien écrire que Shinji exprime sa haine envers Gendo qui l'a abandonné. Mais dans la plupart des fics, il ne s'agit pas de ça.

Remarquez bien que la diabolisation des personnages ne peut que provoquer énormément de flammes et de critiques à l'encontre de l'auteur et même un sentiment de pitié chez une bonne partie des lecteurs. Personnellement, je ne suis pas une grande fan de Rei, mais j'essaye de donner à ce personnage le respect qu'elle mérite. Et si je n'y arrive pas, je reste du bon côté et je ne mets pas Rei dans ma fic. Ne laissez pas votre partialité entrer en jeu et vous faire écrire un non-sens à propos de Shinji qui aurait le cran d'affronter son père, puis de rallier Rei à sa cause, pour gifler ensemble Gendo jusqu'à ce que mort s'ensuive. S'il vous plaît, c'est le genre de fic qui me pousse à me demander pourquoi j'ai perdu mon temps à les lire.

Je pense que la chose qui m'a le plus aidée à éviter les diabolisations, ou au moins à essayer, c'est quand j'ai réalisé que tous les antagonistes avaient leurs raisons d'agir comme ils le font. Gendo a une raison pour être un bâtard sans cœur, Asuka a ses raisons pour être orgueilleuse et prétentieuse. Rei n'est pas une poupée complètement dépourvue d'émotions. Un auteur doit apprendre à comprendre et respecter les motivations des personnages. Si vous n'y arrivez pas, dites-vous au moins, « Ah, bon, c'est comme ça qu'il/qu'elle est. Je ne peux rien y faire », et ne décrivez que ce que vous avez compris. Cela aide pour la phase de "déblayage de la subjectivité".

Pourquoi est-ce que j'insiste autant sur l'objectivité ? Parce que tout le monde est subjectif. Allez, ne me dites pas que vous n'avez pas de personnage favori ; vous avez forcément un personnage que vous aimez plus que les autres. Même si vous les aimez tous, il y en a certains qui sortent du lot, non ? Bien. Maintenant, il est complètement impossible d'être objectif, mais on peut mettre ses préjugés de côté, traiter chaque personnage comme les autres et écrire comme si on n'avait pas de favoris. C'est vrai, votre fanfic sera plus centrée sur votre personnage favori, mais pensez-y de cette façon – dans la vie réelle, vous essayez de traiter vos pairs équitablement, non ? Même avec ceux que vous n'aimez pas, vous restez poli, non ? Enfin, j'espère que vous l'êtes...

Référez-vous à la section "Développement des personnages" pour plus de détails sur comment arrêter de ruiner un personnage. Garder un personnage IC aide beaucoup à sortir des diabolisations injustifiées.

(Note de QCTX : l'une des fics les plus célèbres illustrant le mieux le problème de la diabolisation des personnages est, à mon humble avis "Garden of Eva" par Jim Lazar.)

Chapitre 12 : AAC, SI et Mary-Sue

par KawaiiChare

Alors, vous adorez l'histoire, mais vous souhaitez introduire un nouveau personnage dans le scénario ? Bien sûr, allez-y, lancez-vous ! Mais je dois vous prévenir, il y a beaucoup de choses dont il faut se méfier avant de pouvoir introduire avec succès un personnage complètement original.

Premièrement, que signifient les termes ACC et SI ? ACC est l'acronyme pour Author-Created-Character (soit en bon français PCA : Personnage Créé par l'Auteur), ce qui signifie que l'auteur a créé un personnage et l'a mis dans sa fic. SI signifie Self-Insertion (auto-insertion), ce qui veut dire que l'auteur s'est représenté lui/elle-même dans le nouveau personnage.

Armes de destruction

En général, il y a quelques erreurs très banales qui rendent rapidement lassantes (voire pénibles) la lecture de fics contenant un mauvais ACC ou un mauvais SI. La plus commune de ces erreurs, c'est quand l'auteur veut faire de son nouveau perso un outil pour satisfaire de son envie malsaine de démolir "via un avatar" le ou les personnages de la série qu'il aime le moins (référez-vous à la partie "Diabolisation des personnages").

La seconde, c'est quand le nouveau personnage est plus beau, plus fort, plus heureux, plus habile, plus ce-que-vous-voulez que la plupart des personnages principaux. Mauvais. Très mauvais. Cela sous-entend que vous avez quelque chose contre un personnage en particulier, ou si le ACC/SI se comporte de la même façon avec tout le monde, que vous avez une dent contre tout le casting lui-même. Ceci, encore, est similaire à la diabolisation des personnages.

Miroir, mon beau miroir...

Maintenant, parlons un peu des SI. Premièrement, ne faites pas de votre petite personne le personnage principal de l'intrigue. Cela vous ferait simplement passer pour un monstre d'égoïsme incapable de voir autre chose que son nombril. Et s'il vous plaît, si vous vous insérez dans une fic, restez vous-même, jouez votre propre personnage. Ne faites pas de vous quelqu'un que vous n'êtes pas. Si vous savez que vous vous n'avez pas de problème avec vos cheveux, mais que vous décidez de leur appliquer du gel dans votre fic, juste pour paraître plus cool, ne le faites pas. Parce que si vous commencez par les cheveux, Dieu seul sait où vous vous arrêterez, et au final vous vous retrouverez avec un ACC trop-parfait-pour-être-vrai portant votre nom. Pas bien. Et par pitié, ne faites pas de vous le meilleur, ou bien le héros qui sauvera tout le monde ou quelque chose dans ce goût-là... J'en dirai plus là-dessus tout à l'heure. Maintenant, allons voir les Author Created Characters.

John Doe

OK, les ACC. Personnellement, j'essaye d'éviter d'en écrire chaque fois que je le peux, sinon mes histoires passeraient vite du point de vue du casting d'Eva au point de vue de mon ACC et ce n'est jamais une bonne chose. Pourquoi n'est-ce jamais bon ? Et bien pour une raison simple : nous, tout comme les lecteurs, ne voulons pas voir certains personnages insignifiants que nous ne connaissons pas accaparer tous les gros plans pendant que les véritables héros restent dans l'ombre. Ce genre d'histoire devient facilement soporifique... voire horrible. Si vous créez de façon aléatoire une personne qui, malgré toute la réflexion que vous aurez pu mettre pour imaginer son passé et de sa personnalité, devient un personnage principal de l'histoire, gardez-le/la pour une histoire originale (hors contexte Evangelion).

Dans la section des fictions originales, vous aurez tout l'espace que vous souhaitez pour y développer votre sacro-saint ACC ! Dans la catégorie fanfiction, cependant, la plupart d'entre nous prennent plus de plaisir à lire les aventures de Shinji & Cie face aux Anges, plutôt que de voir un Sixth Children se poser comme un rival aux autres Childrens. Je me souviens avoir lu une fic où il était évident que l'auteur n'aimait pas Asuka. L'auteur avait créé une fille qui était un nouveau pilote, qui ressemblait à une parfaite sainte nitouche et qui était si hautaine qu'elle se posait tout simplement comme une rivale frustrante et querelleuse à notre rouquine préférée. Cette idée de sainte nitouche m'amène à mon point suivant.

Terminator

Les Mary-Sue. S'il vous plaît, ne faites pas devenir votre personnage Monsieur/Madame Parfait, parce que personne n'est parfait, et particulièrement dans une série comme Evangelion où le développement des personnages est si fin. Ne faites pas le nouveau personnage meilleur que les Childrens, ne faites pas poser le nouveau personnage comme un rival à quelqu'un du casting original, ne faites pas ressembler ce nouveau personnage à un lèche-bottes ! C'est franchement ennuyeux !
Pas de "mon-personnage-peut-faire-quelque-chose-que-l'équipe-originale-ne-peut-pas-faire-donc-il-doit-être-meilleur" ! Le personnage est seulement humain, et même si il ou elle a beaucoup de talent dans un domaine, n'en faites pas des tonnes. En fait, à mon avis, je trouve une fic plus plaisante à lire si l'auteur a clairement fait apparaître les défauts de son personnage. Cela donne de la profondeur et de l'humanité à ce personnage. On sait qu'il a un bon côté, par courtoisie au sens commun, mais a-t-il un mauvais côté ? Oui ? Super ! C'est quoi ?

Cependant, si votre personnage est un antagoniste (autrement dit, "un méchant"), ne montrez pas seulement ses défauts et gardez un éclairage sur ses bons traits de caractère. Tout antagoniste a ses raisons d'agir, même les ACC/SI. Respectez ça.

Personnellement, mes propres suggestions pour ceux qui prévoient de faire des SIs et des ACCs sont de les garder pour des "fictions originales", où les SI et ACC sont des personnages à part entière, pas des pièces rapportés. Jusqu'à ce que vous ayez maîtrisé l'art de créer un personnage décent, ne faites pas la même erreur que j'ai pu faire en introduisant des ACC dans une fic Eva. Bien sûr, vous aurez le courage d'avoir essayé, mais essayer n'est parfois pas suffisant.

Chapitre 13 : Il existe des différences entre les mots - Vous aviez remarqué ?

par SCURRA et QCTX


Les homonymes

L'une des choses les plus ennuyeuses (oui, encore quelque chose d'ennuyeux !) arrive quand les gens mélangent les mots.

Exemple :
« Aujourd'hui, il aurait dû se lever plutôt. »

Heu... Plutôt que quoi ? Ha... On était supposé comprendre "plus tôt" au lieu de "plutôt". Maintenant, pour celui qui aurait pu dire, « Je ne savais pas que ce mot s'écrivait comme ça dans ce cas-là », quand on lui fait corriger sa phrase, j'ai listé ci-dessous tous ces mots que les gens mélangent couramment. Sans définir d'ordre particulier, il y a :

1) sur <-> sûr : "sur" signifie "au-dessus de", alors que "sûr" est un adjectif qualificatif.

Exemple :
« Shinji n'était pas très sûr de lui, surtout en se retrouvant sur Rei. »

2) a <-> à : "a" est le verbe avoir à la troisième personne du singulier, alors que "à" indique le destinataire ou la localisation. Technique pour s'y retrouver : prononcer la phrase à voix haute en remplaçant le "a" par "avait". Si la phrase garde un sens, alors il n'y a pas d'accent.

3) tout <-> tous <-> toux : "tout" représente un ensemble (ex : « Tout le monde écoutait Misato donner ses instructions pour le combat. »), alors que "tous" représente l'ensemble des individus d'un groupe (Il nécessite donc un accord au pluriel, ex : « Tous écoutaient le major donner ses instructions pour le combat. »). La "toux" étant le bruit produit par quelqu'un d'enrhumé.

4) voie <-> voix <-> vois : La "voie" est un synonyme pour désigner un chemin, alors que la "voix" est le moyen de s'exprimer par la parole et que "vois" est le verbe voir à la deuxième personne du singulier de l'impératif présent.

5) plutôt <-> plus tôt : "plutôt" exprime la préférence, alors que "plus tôt" indique que l'action est située avant dans le temps.

Exemple :
« Plutôt mourir que de lancer l'opération plus tôt. »

6) ou <-> : "ou" indique un choix, tandis que "où" précise une localisation. Un bon moyen de faire la différence est de reformuler la phrase en remplaçant le terme gênant par "ou bien". Si la phrase garde son sens, il n'y a pas d'accent.

Exemple :
« Et maintenant, on est sur ton plan, là ou là ? »

7) chant <-> champ : Le "chant" est une musique avec paroles et le "champ" est le lieu où poussent les topinambours et les rutabagas, facile.

8) sa <-> ça : Cette faute est bien trop fréquente à mon goût. "Sa" est un possessif à la troisième personne du singulier, alors que "ça" est un démonstratif.

Exemple :
« Ça me démange toujours les poings quand je vois Shinji arriver avec sa copine la Démone. »

Les remarques sont exactement les même pour se <-> ce ou c'est <-> s'est.

9) quand <-> quant <-> camp : "Quand" indique un moment. "Quant" n'est utilisé que dans le cas où "quand" est suivi d'un "à". En l'occurrence, "quant à cette histoire". Le "camp", lui, désigne un lieu où l'on plante sa tente, youkaïdi youkaïda !

Exemple :
« Quant à toi, Démone, c'est quand tu veux, où tu veux qu'on peut aller se battre ! »

10) tente <-> tante : Si la "tente" est une petite maison de toile que l'on peut emmener sur son dos sans être un escargot, la "tante", elle, est la sœur de maman ou papa.

11) près <-> prés : le premier est un adverbe qui indique la proximité, alors que les "prés" désignent l'endroit où broutent des ruminants.

La grammaire

Là aussi, pas mal de fautes extrêmement courantes.
(Note de QCTX : Je remercie au passage Raton-Laveur, qui a grandement contribué à m'aider sur cette partie du chapitre.)

1) manger <-> mangé : Plus généralement les confusions pour les terminaisons des verbes du premier groupe. "-er" = infinitif du verbe, "-é" = participe passé. Le truc : essayez de remplacer le verbe du premier groupe par "mordre", si la phrase garde son sens avec "mordre" c'est bien l'infinitif, si c'est avec "mordu", c'est le participe passé (et on n'oublie pas l'accord). La règle en grammaire que j'ai comprise : on place l'infinitif là où l'on pourrait trouver un nom. On place le participe passé s'il fait partie intégrante du verbe ou s'il remplace un adjectif qualificatif.

Exemple :
« J'ai laissé mes clés. »
« J'ai laissé tomber cette affaire. »

2) Conditionnel <-> Futur : Celle-là, elle est en haut de mon top des fautes les plus communes.

Exemple, au futur :
« J'embrasserai Shinji quand il me laissera lire ses mangas. »

Quand un événement à venir se produira, l'action du premier verbe ("embrasser") arrivera.

Au conditionnel :
« J'embrasserais Shinji s'il me laissait lire ses mangas. »

Ici, une condition est clairement évoquée avec "si" (déformé en "s'il"," car il précède "il") et l'action du verbe "embrasser" ne se produira que si cette condition arrive. Mais contrairement au futur, le conditionnel ne sous-entend pas que cela arrivera tôt ou tard. En fait, la grande différence à la conjugaison est que si c'est du conditionnel, le verbe prend un "s" final. Si c'est du futur, il ne prend pas de "s".

3) Deuxième <-> Troisième personne du singulier : Ex-æquo sur le podium. Je le répète souvent : le "s" est pour la deuxième personne, le "t" pour la troisième. QTCX est très fort avec celle-là.

Exemple :
« Tu sors, il sort. Maudit sois-tu, maudit soit-il. »

4) Accords masculins/féminins : là, il suffit de faire attention pour savoir quel mot s'accorde avec quel sujet pour éviter des transsexuels.

Exemple :
« L'Eva a été détruite par l'Ange ».

Ici, "détruite" s'accorde avec Eva. Mais dans "L'Ange a détruit l'Eva", "détruit" s'accorde au singulier avec Ange. Pourquoi ? Au passé composé avec l'auxiliaire avoir, le participe passé (ici détruit) s'accorde avec le complément d'objet direct si celui-ci est placé devant le verbe, sinon il reste invariable. Dans "L'Eva a été détruite", il s'agit d'une phrase passive et le verbe au passé composé n'est plus "détruire"," mais "être", donc "détruite" n'est pas un participe passé, mais un adjectif.


Le vocabulaire d'Evangelion

Alors là, je ne peux que vous faire une liste des mots qui sont utilisés par tous et bien souvent massacrés. Première règle, les noms propres (qu'ils désignent un lieu ou une personne) prennent toujours une majuscule.

1) Neon Genesis Evangelion : Et je sens venir les petits malins qui vont me dire qu'ils écrivent uniquement en français, ce à quoi je répondrais que s'ils utilisent des mots étrangers, ils sont priés de vérifier leur orthographe. Ce n'est pas un mot français, donc il n'y aura jamais d'accent sur ce mot.

2) Children(s) : Quasiment invariable vu qu'il s'agit d'un titre. Pour les titres individuels, c'est la même chose. Mais "Child" tout court est tout aussi acceptable, c'est juste un diminutif du premier terme.

Exemple :
« Interpellant le Third et le First Children, la Second Child arrêta sa course : "...les Childrens doivent rester groupés, ordre du commandant." »

3) Eva(s) : Quand on désire parler d'une Eva particulière, je considère (mais ça reste mon point de vue personnel) que le numéro doit être cité de cette façon particulière : « À ces mots, l'Eva-01 et l'Eva-02 partirent combattre l'Ange... » Pour ce qui est des noms japonais, considérer qu'ils nécessitent une majuscule me paraît être une évidence, mais de toute façon, on a vu plus haut qu'il ne fallait pas les utiliser.

4) Anges : Eh oui, malgré leur rôle de "méchants", ils n'en méritent pas moins une majuscule en tant que nom propre désignant une entité pensante.

5) Dogma : Qu'il s'agisse du Terminal, ou du Central, dans tous les cas, on parle d'un lieu, donc d'un nom propre. Pas d'accent et toujours une majuscule.

6) Geofront : Encore un mot importé, donc sans accent et avec une majuscule parce qu'il s'agit d'un nom propre. Le mot existe en français (et avec un accent), mais certainement pas pour désigner un emplacement bien précis de Tokyo-3.

7) Personnages : Encore un problème d'import. Certains écrivent Gendô, Sohryû ou Tôji. Là, tout dépend de la traduction que vous prenez. Ceux qui lisent le japonais et veulent montrer leur puissante culture garderont les accents. Les autres se contenteront de les enlever et de se moquer de ceux qui les laissent. Par contre, il faut être impitoyable envers ceux qui vous parlent de Gendou, Sohryuu ou Touji. Ces personnes-là ont été influencées par une traduction américaine d'Evangelion (ou par l'excès de lecture de fanfics en anglais), ce qui n'a donc absolument rien à faire dans une fanfic française.

8) Plug : Une entry-plug, une plug-suit. Des noms d'objets communs, donc pas besoin de majuscule à l'opposé de Dummy-Plug qui désigne cette fois-ci un lieu, la racine du dummy-system, là où Rei est née et où elle va se "ressourcer" régulièrement.

9) Armes : Toutes les armes utilisées par les Evas sont de simples objets, en dehors du Champ de Terreur Absolue. Le nom de cette arme étant le plus souvent simplifié par un acronyme, celui-ci mérite des majuscules. Par contre, les autres armes n'en nécessitent pas.

Exemple :
« L'Eva-02 laissa enfin tomber son progressive-knife pour se concentrer cette fois-ci sur l'augmentation de son AT-Field. »

10) Organismes : Dans Evangelion, il y a trois organismes internationaux qui sont cités. Comme leurs noms ne sont pas des acronymes, ils ne nécessitent qu'une seule et unique majuscule : la Nerv, la Seele et le Gehirn. Bien entendu, on parle aussi de l'ONU à un moment, mais celui-là, je suppose que vous savez l'écrire proprement...

Dernière remarque : le superordinateur utilisé par la Nerv n'est pas une entité pensante mais il possède un nom propre au même titre qu'un produit commercial. Même chose que pour le point précédent, ce nom n'est pas un acronyme, donc il s'écrit Magi et pas autrement.

Les orthographes particulières

J'entends par là que cette partie va s'occuper des mots que vous massacrez souvent parce que vous en ignorez les spécificités. Commençons par un exemple simple et courant : "s'il vous plaît." Cette expression s'écrit ainsi et pas autrement, retenez-le une bonne fois pour toutes. Pas de tirets entre les mots, et un accent circonflexe sur le "i" de "plaît". En voici d'autres :

1) Les dates : ça peut paraître stupide à certains, mais le nombre incalculable de fois où l'on a pu lire une date dans laquelle le jour de la semaine ET le mois de l'année étaient écrits avec des majuscules dépasse votre imagination. Retenez qu'il ne faut leur attribuer une majuscule que lorsqu'ils indiquent un entête (dans un journal intime ou une lettre par exemple) ou dans une fic au format script.

2) Les invariables : "déjà", "alors", "toujours", "encore", "jamais", "plusieurs", "ailleurs"... Tous ces mots ne changent jamais d'orthographe, quelle que soit la phrase. Alors maintenant que vous le savez, appliquez !

3) Les grades : La Nerv est une organisation militaire, il est donc normal d'y trouver des gens ayant un titre et de s'y référer. Retenez donc que le dictionnaire précise bien qu'un grade ne peut en aucun cas être considéré comme un nom propre, il ne comporte donc jamais de majuscule. Sauf que l'on peut garder la majuscule lorsqu'on s'adresse directement à la personne concernée.
Une difficulté supplémentaire ? Les grades que l'on connait sont généralement (mal) traduits depuis l'anglais. Le terme "major" n'a aucun sens dans l'armée française et ne devrait pas être utilisé. Celui de "commandant" équivaudrait à "colonel" chez nous. Mais bon, c'est une notion que seul les military-otaku atteints de fanboyisme au dernier degré vous reprocheront.

Exemple :
« Misato, sous le regard inquiet du vice-commandant, entra dans le bureau de Gendo.
"Major Katsuragi au rapport, mon Commandant." »

4) Terizaki : Il y a une phrase culte qui indique immédiatement que l'auteur a été influencé par Axel Terizaki, car elle cumule les deux erreurs les plus communes chez cet auteur et peut être placée dans n'importe quelle fic : "elle ouvra le réfrégérateur." On retrouve aussi les bons vieux "Shinji médisa", "il/elle souria", "une nouvelle pilote joigna" -sic-, "l'auteur revena", "l'auteur réfléchissa"... Et le "réfrégérateur", mot qu'Axel ne peut pas écrire "réfrigérateur". Rien qu'en lisant ça, on peut être sûr que la fic est enrichie au Terizakium-421 (421Tz, la variante WAFFy du plutonium), irradiant les lecteurs et les condamnant à une mort lente, sucrée et grammaticalement incorrecte. Et ce n'est pas parce que certains en ont fait leur idole qu'il faut se permettre de ne garder que les mauvais côtés de Terizaki. Surtout que 90 % des fics écrites en son "hommage" ne sont que du plagiat.

5) Quelque chose : S'écrit en deux mots séparés. "Quelquechose" n'existe pas ! Même remarque pour le questionnement courant : "Qu'est-ce que c'est ?" Cette phrase compte bien six mots différents, ni plus ni moins.

6) Les chiffres : Les seuls chiffres tolérés sont ceux de la date, de l'heure et des Evas. Le reste doit être écrit en lettres.

Exemple :
« Si à moins dix, elle n'est pas là, j'me barre ! » dit Shinji en regardant sa montre qui indiquait 3 heures du matin. Ça faisait bien trente minutes qu'il poireautait dehors en pyjama.

Chapitre 14 : Structure de la phrase

par KawaiiChare

Quand je vois une proposition dépendante qui forme une phrase à elle toute seule, et une proposition indépendante juste à côté qui aurait pu facilement être combinée pour en faire une seule phrase (je suppose que ce serait une phrase complexe mais je n'en suis pas sûre), cela me fait un peu grincer des dents et je suis certaine que Crimson ressent la même chose. Ou quand je vois deux propositions dépendantes côte à côte, et que le lecteur pense que deux dépendantes sont équivalentes à une seule phrase. Non ! Ce sont des exemples de phrases à structure bancale. Maintenant, laissez-moi expliquer les différents types de phrases.

Une phrase simple typique est composée d'un groupe sujet et d'un groupe verbal. Le groupe sujet désigne celui ou ce dont parle la phrase, et le groupe verbal est ce que l'on en dit, grâce au verbe.

Voici un exemple :
« Asuka est étendue sur le lit, triturant nerveusement les mèches de ses cheveux. »

"Asuka" est le groupe sujet, et "étendue sur le lit, triturant nerveusement les mèches de ses cheveux" est le groupe verbal. On peut changer l'ordre des mots pour donner plus de diversité et obtenir quelque chose dans le genre, « Triturant nerveusement ses cheveux, Asuka est couchée sur le lit. » Encore une phrase simple, encore un groupe sujet et un groupe verbal, "Asuka" est toujours le groupe sujet, la seule différence est l'ordre dans lequel c'est présenté. On peut faire un bon paragraphe ou simplement, juste en utilisant des phrases simples et en inversant leur ordre, à condition que vous ayez un groupe sujet dans votre phrase et que le groupe verbal soit complet. Maintenant, pour un ordre comme "Ferme cette porte", il n'y a pas l'air d'y avoir de groupe sujet, mais il y en a un Toi qui est sous-entendu. C'est comme si vous disiez, « Toi ferme cette porte ! ». Voilà, c'est tout ce que j'avais à dire à propos des phrases simples.

Regardons maintenant quelques exemples de phrases simples :

Exemple 1 :
« Tremblant, prit un stylo. »

Cette phrase a besoin d'un groupe sujet.

Correction :
« Tremblant, il prit un stylo. »

Exemple 2 :
« Dribblant avec la balle, Toji. »

Il faut compléter le groupe verbal.

Correction :
« Dribblant avec la balle, Toji traversa le terrain. »

Ce sont les deux seuls types d'erreurs auxquels je peux penser concernant les phrases simples. Maintenant, voyons autre chose.

Les phrases composées sont fondamentalement deux phrases simples avec une conjonction de coordination, une virgule, ou un point-virgule placé entre. Un exemple de ce qui vient d'être dit pourrait être : « Le SDAT de Shinji était à court d'énergie, mais il le gardait toujours » ou quelque chose dans ce genre-là. Les deux phrases simples ici sont "Le SDAT de Shinji était à court d'énergie" et "il le gardait toujours". Les phrases simples ont déjà été expliquées, aussi je pense que c'est un concept assez facile à maîtriser. Continuons.

Les phrases complexes sont composées d'une proposition indépendante et d'une proposition dépendante. Une proposition indépendante peut être juste une phrase simple, telle que : "Je vais être flammée." Une proposition dépendante est une phrase qui a besoin d'une proposition indépendante pour se réaliser, telle que "parce que je suis en train d'écrire ceci". Maintenant, collez ces deux-là ensemble et vous avez une phrase complexe qui ressemble à peu près à ça :

« Parce que je suis en train d'écrire ceci, je vais être flammée. »

Un autre exemple de phrase complexe serait quelque chose du genre :

« Quand Shinji veut se détendre, il écoute de la musique. »

"Quand Shinji veut se détendre" est une proposition dépendante. Quand elle tient debout par elle-même, ce sera un fragment (hé, une autre phrase complexe ! "Quand elle tient debout par elle-même" est une proposition dépendante et "ce sera un fragment" est la proposition indépendante !), et donc elle nécessite une proposition indépendante pour compléter la pensée. Et si nous allions voir plus d'exemples, non ?

Puisque le frigo était vide, acheter de la bière.

Correction : Bon, celle-ci pourrait être classifiée comme une évidence, mais cela reste saccadé, aussi pourquoi ne pas la changer en quelque chose comme :

Puisque le frigo était vide, Shinji partit acheter de la bière.

C'est le seul type d'erreurs auquel je peux penser pour l'instant, donc continuons.

Ah, oui... Et les phrases complexes composées... à la base, elles sont composées d'une phrase complexe, d'une conjonction de coordination (ou d'un point-virgule ou d'une virgule) et d'une proposition indépendante. Voici un exemple dans la phrase suivante :

« Quand Misato voulait de la bière, elle l'avait, alors Shinji partait en acheter. »

"Quand Misato voulait de la bière, elle l'avait" est une phrase complexe, "alors" est la conjonction de coordination, et "Shinji allait en acheter" est la phrase simple. Tout ça a été expliqué précédemment, alors remontez et lisez, si c'est encore confus pour vous.

Maintenant, attaquons les problèmes.

Que sont les fragments ? Les fragments sont des phrases incomplètes. Si vous prononcez une phrase à voix haute et qu'elle n'a pas de sens, c'est un fragment. Comment le corriger ? Dans des phrases simples et composées, chacune ajoute un groupe sujet ou complète le groupe verbal. Dans des phrases complexes ou complexes composées, vérifiez que vous avez assez de clauses indépendantes.

Que sont les phrases à rallonge ? Les phrases à rallonge sont quand votre phrase dure, dure et dure encore, quand elle peut être séparée en deux ou plusieurs autres phrases et le moyen de les éviter est de trouver où les séparer et de le faire parfaitement. C'est vrai que ceci était une phrase à rallonge. J'aurais pu dire quelque chose comme : « Les phrases à rallonge sont quand votre phrase dure, dure et dure encore, quand elle peut être séparée en deux plusieurs autres phrases. Le moyen pour, etc., etc., » et voilà, j'ai réglé le problème.

Maintenant, vous pouvez suivre toutes ces règles et votre fic sera toujours mauvaise car ennuyeuse au possible. Comment la rendre plus intéressante ? Par des variations. Utilisez des phrases courtes pour l'impact, des phrases longues pour la description et les détails. Changez l'ordre d'apparence du groupe sujet et du groupe verbal, et changez les types de phrases aussi. La diversité, c'est le sel de la vie.

Vous pensez pourvoir gérer tout ça ? Je l'espère. Il n'y a que cinq choses pour faire des structures de phrase une moindre douleur : se débarrasser des fragments, se débarrasser des phrases à rallonge, varier les longueurs de phrases, varier les débuts de phrases et varier les types de phrases. Ce n'est pas si difficile...

Chapitre 15 : Solutions

par KawaiiChare

En tant qu'auteur confirmé, je peux comprendre qu'il soit difficile de changer et de se corriger. Ce sera dur de s'y faire, et pendant un bon moment, cela se révélera très frustrant. C'est pourquoi j'ai développé quelques moyens d'améliorer progressivement vos talents pour que vous ne soyez pas submergés lorsque tous ces aspects vous tomberont dessus.

Méthode un : se renseigner

Lisez plus de fics. Pendant que vous les lisez, soyez vraiment tatillon sur les erreurs. Relevez mentalement la plus petite erreur – espaces manquants ou espace doublé, virgules manquantes ou en trop, retours à la ligne manquants, fautes d'orthographe, etc., etc. Dites-vous : « Je ne ferai pas les mêmes erreurs que ce gars » ou quelque chose comme ça. Faire mieux que les autres est une bonne motivation.

Méthode deux : se reprendre

Prenez quelques-unes de vos anciennes fics, et relisez-les. Faites comme si vous utilisiez la méthode un, répétez de même : « Je ne ferai pas les mêmes erreurs que cette personne », malgré le fait que "cette personne", c'est vous. Réfléchissez à la raison pour laquelle vous avez fait ces erreurs, ce que vous avez fait de travers, et comment vous pouvez améliorer les choses. Il n'existe pas de meilleur moyen pour apprendre que de tirer leçon de ses erreurs.

Méthode trois : se reposer

Quand vous travaillez sur une fic, après avoir écrit le brouillon, relisez-le. Faites-le au moins deux fois, puis laissez reposer quelques semaines. Après ce temps, relisez-le encore et corrigez les erreurs. Quand on ne pense pas à quelque chose pendant un moment, c'est en quelque sorte effacé de votre mémoire, c'est un peu comme si vous pré-lisiez le travail de quelqu'un d'autre pendant que vous corrigez. Si vous pensez que c'est mauvais, ou si vous avez des problèmes à vous comprendre, il y a des chances pour que quelqu'un d'autre le trouve encore pire et ait encore plus de problèmes.

Méthode quatre : se faire aider

Référez-vous à « Admettez que vous avez besoin d'aide ». Cela pourrait bien être la meilleure solution que je puisse trouver. Je souligne juste ce fait.

Chapitre 16 : Le correcteur orthographique est votre ami - C'est un outil très utile

par Crimson Goddess

Donc, vous avez commencé, écrivant votre fic dans le bloc-notes ou WordPad. Ça ne me pose pas de problème. Où se situe réellement le problème, quand vous n'écrivez pas directement dans Word ou OpenOffice ? Pas de correction orthographique et un formatage peut-être bordélique sans que vous vous en rendiez compte. Pourquoi n'utilisez-vous pas quelque chose de plus pratique ? Copiez/collez le texte que vous avez déjà écrit, et Word ou OpenOffice fera le reste du travail pour vous. Quoi qu'il en soit, je vous recommanderai de l'écrire directement dans le programme. Mais le seul moyen pour que ce soit vraiment utile est d'apprendre à utiliser les outils qu'il met à votre disposition pour corriger votre travail. Pouvons-nous commencer ?

L'outil le plus important que vous trouverez est le correcteur orthographique. Réglez-le pour qu'il vous signale les erreurs pendant l'écriture, et vous n'aurez pas de problème majeur en arrivant à la fin. Si vous copiez/collez, vous devrez vérifier toutes les erreurs soulignées en rouge. Une petite boîte de dialogue avec les suggestions apparaît et vous choisissez le mot que vous vouliez écrire à l'origine. Vérifiez-le attentivement, à moins que vous ne vouliez finir par insérer un mot totalement vide de sens là où il ne devrait pas être.

Ensuite, utilisez le correcteur grammatical. Vous voyez cette jolie touche sur votre clavier, appelée F7 ? Et bien, quand vous avez fini votre texte, pressez-la. Une nouvelle fenêtre apparaîtra, pointant toutes les erreurs grammaticales que l'ordinateur pense ne pas devoir être là. Elles seront soulignées en vert. Vérifiez si c'est ce que vous vouliez dire, et si ce n'est pas le cas, changez votre phrase. Sinon, laissez-la telle quelle, mais assurez-vous que ça ait un sens.

Maintenant, le dictionnaire des synonymes EST l'outil par excellence. Le plus utile pour moi, et il peut l'être aussi pour vous si vous apprenez à l'utiliser correctement. Quand vous écrivez quelque chose et que vous vous apercevez que vous utilisez un mot trop fréquemment (ce qui ennuie le lecteur au plus haut point), cliquez dessus (ou sélectionnez-le) et appuyez sur Maj + F7. Une fenêtre avec de multiples options apparaîtra. Dans la dernière option, on peut lire : "synonymes". Positionnez la souris au-dessus, et une autre fenêtre apparaîtra à côté avec plusieurs alternatives parmi lesquelles vous pourrez choisir pour pouvoir échanger un mot pour un autre sans en modifier le sens. Il faut tenir compte de certaines choses lorsque l'on utilise cette fonctionnalité : premièrement, le mot doit être au singulier. S'il est au pluriel, la suggestion sera le même mot au singulier. Mettez-le au singulier même si ce n'est que pour voir les synonymes, et si vous ne trouvez pas le bon mot, remettez-le au pluriel. Deuxièmement, s'il s'agit d'un verbe, il doit être au présent. Autrement, il n'y aura pas d'autre suggestion que le verbe au présent. (Note de SCURRA : Voilà qui est fort pratique lorsque l'on sait que la plupart des récits sont écrits au passé.) Troisièmement, n'utilisez jamais un mot si vous ne savez pas ce qu'il signifie. Regardez dans le dictionnaire dans ce cas, ou laissez celui d'origine. Vous pouvez faire plus de contresens que vous ne l'imaginez.

(Une autre note de SCURRA : Je rajouterai un quatrièmement : Méfiez-vous des synonymes. Parfois, ils véhiculent des connotations différentes du terme d'origine ou en modifient l'intensité. Le plus simple est encore de se demander : « S'il existe deux mots différents, c'est qu'il y a deux sens différents. Quelle est donc la différence entre ses deux mots ? » Une fois que vous l'avez trouvée, vérifiez que le sens de votre phrase ne sera pas altéré par le synonyme. Si c'est le cas, cherchez-en un autre...)

Et puis il y a ces jolis petits boutons avec les lettres "I", "S" et "G". Ça vous rappelle quelque chose ? Bien sûr que oui. Italique, souligné et gras vous faciliteront la vie avec les mots que vous voulez détacher du reste. Il n'y a rien de mieux qu'une bonne fic pour trouver un usage créatif à ces boutons. Laissez-moi vous parler de la meilleure façon d'utiliser chacun d'entre eux pour donner à votre fic une apparence nette et organisée.

- Italique : Utilisez-le quand vous essayez de mettre l'accent sur un mot. Je préfère cent fois que vous utilisiez les italiques plutôt que les majuscules. Cela aura le même impact, et c'est plus esthétique. Aussi utilisé quand vous exprimez les pensées d'un personnage, quoique j'utilise généralement les apostrophes pour ça.

- Gras : Rarement utilisé, mais utile quand il s'agit d'écrire un texte tel que celui qui s'inscrit sur un ordinateur dans une fic. Par exemple :

Ritsuko alluma l'ordinateur et un fond noir apparu à l'écran. Sans hésitation, elle commença à rentrer le code idoine.

Accès au système Tous les mots de passe sont corrects_

- Souligné: Peu souvent utilisé. Seulement quand il s'agit de titres, entête et peut-être quand une lettre est écrite dans l'histoire. Rien d'autre.

Et le dernier, mais non le moindre, sous Word, nous avons un outil spécial pour la pré-lecture. Allez dans le menu "Outils" et sélectionnez "Suivi des modifications/Afficher les modifications" (sous Open Office, c'est dans le menu édition/Modifications). Une fenêtre rectangulaire apparaît, et vous devriez cliquer sur les deux premières cases qui apparaissent. La dernière n'est pas vraiment importante, puisqu'elle ne sert qu'au moment de l'impression du document. Alors, vous pouvez choisir les couleurs que vous souhaitez en cliquant sur le bouton "options". Quand vous corrigez une fic, chaque mot que vous écrirez apparaîtra souligné et dans une couleur différente. Si vous effacez quelque chose, le texte écrit précédemment se verra barré. Je suggérerais d'utiliser ceci de la même manière que mon pré-lecteur Ghola : Quand vous effacez quelque chose, écrivez pourquoi la personne devrait changer cela et vos suggestions entre parenthèses. Si vous voulez faire des commentaires, mettez-les après ce que vous voulez commenter entre parenthèses également.

(Note de QCTX : évidemment, j'ai utilisé le "suivi" de Word à une époque, mais je lui reproche certains défauts. D'abord, la mise en avant de certaines toutes petites corrections est complètement inutile. Les fautes du type "erreur de frappe", "manque un accord en genre ou en nombre", "virgule manquante ou en trop", sont des erreurs trop petites ou mesquines pour mériter une mise en avant. Ensuite, mettre ses propres notes entre parenthèses peut être gênant, si l'on souhaite utiliser nous-mêmes des parenthèses dans nos commentaires (et ça peut arriver, la preuve). Dernier point : dans le cas d'une correction à plusieurs, il faut être certain que tout le monde possède Word. Ceux qui ne l'utilisent pas et se rabattent sur des logiciels libres risquent de ne pas pouvoir visionner ou éditer vos mises en couleurs. C'est pourquoi je conseillerais aux correcteurs de commencer par la méthode suggérée, puis de chercher à s'en débarrasser au fur et à mesure des corrections.)

Ce sont les outils les plus importants que vous pouvez utiliser dans Microsoft Word ou Open Office. Beaucoup plus utile, propre et facile à lire et à corriger. Rien de mieux lorsqu'il s'agit d'écrire une fic.

(Note de Crimson : Hé ! Quelqu'un ne devrait-il pas me payer pour faire de la pub pour Word ?)
(Note de SCURRA : Peut-être, mais perso, j'envisagerais plutôt des sanctions pour publicité abusive. :-(

Chapitre 17 : La panne d'inspiration

par Crimson Goddess

Si courante, si embêtante. Il n'y a rien de mieux que la panne d'inspiration pour vous pourrir la vie. Vous êtes là, assis(e) devant votre ordinateur, sachant parfaitement ce que vous voulez écrire, mais incapable d'y arriver. Cela devient frustrant, et vous stressez. Il est important de se dire que chacun a une méthode différente pour venir à bout de la panne d'inspiration, donc celle-ci a 50 % de chances de réussir avec vous.

Tout d'abord, qu'est-ce qu'une panne d'inspiration ? Une panne d'inspiration, c'est quand vous écrivez une fic et que soudainement, vous vous retrouvez bloqué. Vous avez une idée claire de ce que vous voulez écrire, mais aucune de comment y arriver. Cela peut durer quelques minutes, quelques heures, quelques jours, quelques semaines ou même quelques années (oui, je sais que c'est effrayant, mais ça arrive).

Je ne peux que vous donner quelques trucs pour vous débarrasser de ce satané blocage. Ce qui marche pour moi dans 99,9 % des cas, c'est la musique. La musique parle son propre langage si vous apprenez à le comprendre. Asseyez-vous, détendez-vous, et mettez de la musique à la radio. N'importe laquelle, du moment que vous aimez, peut marcher. Même si les paroles (s'il y a des paroles) n'ont rien à voir avec votre histoire, la mélodie peut vous inspirer une nouvelle scène. Il y a plein de genres qui m'ont aidée, y compris le hard rock. C'est un moyen très efficace si vous arrivez à vous relaxer.

Sous la douche, quand vous prenez un peu de temps pour vous. Pensez calmement à ce que vous essayez d'accomplir, et si ça vient, ça vient. Ne soyez pas encore plus frustré au point de briser le miroir avec la bouteille de shampooing si l'idée ne vient toujours pas.

Regarder des galeries d'images est un autre moyen d'aider à se débarrasser de cette foutue panne. Choisissez votre personnage préféré, regardez vos images favorites... Les détailler peut vous apporter beaucoup de l'inspiration qui vous manque. Si vous êtes bon dessinateur, essayez de dessiner également. Si vous n'êtes pas bon avec les personnages d'Evangelion, alors essayez de dessiner autre chose, mais faites-le (Et même si vous êtes mauvais en dessin, essayez de dessiner les scènes qui vous viennent à l'esprit, même si ce ne sont que d'infâmes crobards, cela permet de re-visualiser ce que vous voulez obtenir). Cela aidera à calmer votre corps pendant que vous vous concentrez. (Une autre note de Chare : Vous savez ce qui aide vraiment ? Dessiner une image de votre muse s'étant faite tabasser. Je vous jure, dessiner Rei avec des bandages sur les ailes et un pansement sur l'œil... Mon Dieu, ça m'apporte plein d'idées.)

Enfin, vous pouvez lire plus de fics. NOTE : Lire le plus de fics possible ne signifie en aucun cas que vous devez vous mettre à copier les idées d'autres auteurs et à juste changer les mots pour que ça ait l'air différent. Plagier un autre auteur de fanfic comme vous, c'est mal. C'est une mesure désespérée pour personnes sans imagination, à mon avis. Maintenant, en avant et anéantissez ce blocage !

Chapitre 18 : Liens utiles

par Crimson Goddess, KawaiiChare, SCURRA et QCTX

Maintenant, voici quelques liens qui pourront vous aider quand on en vient à parler d'Evangelion. Ils vous seront très utiles au développement de votre histoire, alors allez les visiter quand vous avez besoin d'une consultation rapide de quoi que ce soit en rapport avec l'animé, le langage ou simplement rechercher une fic.

fanfictions.fr : Site généraliste de fanfictions françaises, crée par le webmaster d'evalegend.com. Vous pouvez y poser n'importe quelle question, il y aura toujours quelqu'un pour y répondre. Vous y trouverez votre serviteur (QCTX) qui ne mord jamais (hormis les trolls).

Evalegend : L'une des plus grandes communautés d'internautes francophones sur Evangelion. Première archive de fanfics françaises d'Evangelion à s'être dotée de reviewers (en fait, la seule) et dont la qualité commence à être au rendez-vous.

Eva's Eden : Les "anciens" d'Evalegend qui souhaitaient plus d'indépendance ont créé leur propre site. Un peu plus lent dans ses mises à jour, mais où vous pourrez là aussi vous trouver un tas de fanfics plus ou moins intéressantes et des travaux graphiques différents.

Tamashii : Chi no ame : Vous souhaitez découvrir le Dark ? Vous vous posez des questions sur l'état mental des auteurs de ce genre étrange de fanfics ? Allez donc lire celles qui sont distribuées sur ce site et discuter avec les auteurs très souvent présents sur le forum. Vous verrez, ils n'ont absolument rien d'étrange.

(Ici s'arrêtent les liens vers des sites en français. Voici maintenant une sélection de sites anglophones tirés du fichier original)

Darkscribes : La seule communauté active de fanfiction d'Evangelion et le revendiquant de façon militante. Visitez le forum et venez nous rencontrer, nous ne mordons pas. Une énorme archive de fanfics, et de l'aide partout où vous regardez (si vous avez un peu de bon sens et que vous n'ennuyez pas trop) quand vous en avez besoin.

Evaotaku.com : Très utile quand on en vient à consulter des infos sur Evangelion à propos des personnages, des mystères, des détails religieux, et sur tout le reste de la série quand vous ne vous souvenez pas ou ne le savez pas. Ils ont les traductions des trois livrets officiels (dont le Red Cross Book) : un pour chaque sortie des films au Japon une FAQ qui vaut le coup d'œil, des traductions des mangas Evangelion pas encore sortis hors du Japon et surtout une transcription complète et illustrée des scènes des director's cut.

Chapitre 19 : Publier sa fanfiction

par Keul

L'écriture

Là, vous avez l'embarras du choix : papier, bloc-notes, machine à écrire, ordinateur, papyrus, TI89. Prenez ce qui vous convient, le papier sera assez efficace ne serait-ce que pour faire un plan et noter les idées, voire pour commencer un brouillon. En gros, procédez comme vous aimez, afin d'écrire une histoire intéressante.

Une fois les brouillons ou la version papier finie, il faut la taper sur un ordinateur, étape pouvant révéler pas mal de difficultés pour les personnes ne s'y connaissant pas trop (n'hésitez pas à demander de l'aide autour de vous si vous avez des problèmes).
La première chose sera de trouver un logiciel de traitement de texte, prenez ce que vous aimez, de préférence avec un correcteur orthographique et grammatical, Word fera l'affaire. Si vous n'en avez pas, vous pouvez utiliser LibreOffice qui est gratuit. Vous pouvez aussi utiliser des traitement de texte en ligne qui faciliteront le travail collaboratif.

Puis, enregistrez souvent ou utilisez la sauvegarde automatique. N'oubliez pas de faire des copies de sauvegarde sur un ou plusieurs supports tel qu'une clef USB, un disque dur externe ou sur Internet (cette règle s'applique aussi à vos photos et documents importants). C'est toujours chiant de se rendre compte qu'on a laissé son travail sur le seul PC qui a planté et que tout est à recommencer à zéro. Si votre score au test Mary Sue dépasse les 100, sauvegardez dans /dev/null ou c:\recycled\.

Lors de l'écriture, ne revenez pas à la ligne en bout de fenêtre, le logiciel le fait tout seul et ça évitera les problèmes à l'impression. Utilisez les outils prévus pour centrer le texte plutôt que d'appuyer 300 fois sur la barre d'espace ou la touche tabulation afin d'éviter les problèmes par la suite. Aérez votre texte, faites des retours à la ligne, des nouveaux paragraphes, des dialogues pour faciliter la lecture et la rendre plus agréable qu'un bloc de texte.

La prélecture

En premier lieu, mettez votre pseudo, votre adresse e-mail et la date de dernière modification en début de texte. Si votre fanfiction est en plusieurs chapitres, indiquez le numéro du chapitre au minimum.
Il est en effet important que l'on puisse vous joindre et que l'on sache de quoi on parle (de quel chapitre, avec la version datant de quand...).

Il ne reste plus qu'à partir à la chasse aux prélecteurs. Pour cela, deux solutions : vous pouvez aller sur les sites correspondant à votre fandom, soit sur un site de fanfictions généraliste.
Il ne reste plus qu'à demander qui aurait du temps à vous consacrer (pas la peine de dire sur quel couple porte votre fanfiction, vous ne voulez pas un fan mielleux qui complimente votre fanfiction, mais un prélecteur qui vous fasse des critiques constructives dessus). Evitez surtout de poster votre fanfiction sur le forum, et envoyez ça par mail, pour pouvoir les archiver et les retrouver plus facilement.

Ensuite, vous voyez avec vos prélecteurs quel format vous voulez utiliser pour leur envoyer. Pour les corrections de français, Word et son suivi de modifications peut faire l'affaire, du moment qu'ils peuvent le lire.

La publication

Vous voulez qu'on vous lise ? Soyez lisible. De plus, faites attention au format, tout le monde ne lit pas les fichiers générés par Word, surtout dans leur dernière version et le format PDF peut causer des problèmes. Le format texte brut pourrait être une bonne idée mais reste assez limitatif dans la présentation et mise en forme, et peut même parfois avoir des problèmes d'encodage de caractères.
Le mieux reste donc la page web, le format HTML permettant de faire de très bonnes choses, voyez ce document par exemple. Lisible par n'importe qui ayant un navigateur, éditable sous Notepad, presque que des avantages. C'est d'ailleurs une variante de ce format qui est utilisée pour le format ePub dédié aux liseuses electroniques et qui pourrait faire un très bon format complémentaire, avec l'avantage de pouvoir inclure facilement un sommaire standardisé et des images au sein du même fichier

Il ne vous reste plus qu'à vérifier que vous avez bien mis votre adresse e-mail en début, ainsi que l'adresse des sites sur laquelle elle est hébergée (au cas où le lecteur n'aurait pas tous les chapitres sortis, ou un problème quelconque). N'oubliez pas non plus le disclaimer en début de texte, rappelant que l'œuvre originale est soumise au copyright et ne vous appartient pas.

Notes des auteurs et traducteurs

par Crimson Goddess, KawaiiChare, SCURRA et QCTX.

KawaiiChare :

Hum... Avant tout...

Si vous vous sentez gêné, perdu, ou que vous souhaitez des explications, mailez-moi la partie du texte qui vous pose problème. L'e-mail de Crimson Goddess est asuka_langley412@hotmail.com (profil sur DarkScribes) et le mien est chareshappily@hotmail.com (profil sur DarkScribes). Nous sommes disposées à passer un peu de temps sur de la pré-lecture (Notez bien qu'il s'agit de pré-lecture en anglais, S.V.P.).

Crimson récemment attirée mon attention sur ceci : "Child" et "Children". Je les appelle "Children", la plupart des gens les nomment "Child". Après avoir vérifié, "Child" était la version doublée tandis que "Children" était la version originale, donc techniquement, les deux sont justes, de la même façon que "Sohryu Asuka Langley" et "Asuka Langley Sohryu" le sont aussi. Si quelqu'un sait/pense que j'ai tort, contactez-moi.

Crimson Goddess :

Bon, c'était une superbe expérience de co-écrire ce manuel avec Chare. Nous ne pensions pas finir aussi tôt, mais le texte a été facilement bouclé. J'espère que cela sera d'une grande aide pour tous ces apprentis auteurs qui découvrent le monde de la fanfiction et qui ignorent malheureusement tous les points abordés dans ce texte. Je sais que ce manuel m'aurait été d'une grande aide si j'avais pu le lire quand j'ai commencé à écrire des fanfictions, et qu'il aurait indiscutablement évité pas mal d'ulcères à mes pré-lecteurs. N'ayez pas peur de nous contacter, mais faites-le poliment. Ce texte se base sur nos opinions sur la fanfiction, et si vous n'êtes pas d'accord avec nous sur quoi que ce soit, nous serions heureuses de pouvoir en discuter, aussi longtemps que vous voudrez du moment que c'est fait de façon civilisée.

Chare vous a déjà expliqué comment nous contacter, aussi n'ai-je plus grand-chose à dire. Persévérez dans ce que vous faites, faites de votre mieux. Ne soyez pas frustré si les choses ne vont pas dans le sens où vous l'aviez prévu, et au contraire, travaillez avec patience et essayez encore et toujours. Ce fut un plaisir de vous servir de guide.

De notre part à toutes les deux, un grand merci à nos pré-lecteurs Ryoma et Zero Yui pour leur travail sur ce fichier, pour la correction de nos fautes de grammaire et d'orthographe, et pour leurs conseils prodigués quand nous en avions besoin.

Crimson Goddess et KawaiiChare, octobre 2002.

SCURRA :

Je suis tombé sur le phénomène des fanfictions assez récemment au hasard de mes pérégrinations sur la toile. L'une des premières que j'ai lues était "Holding Hands" de Strike Fiss, puis d'autres ont suivi, en masse. Toujours à la recherche de fics de qualité, j'en suis arrivé à suivre quelques forums sur les fanfics où auteurs et lecteurs échangeaient leurs points de vue sur l'écriture. J'ai pu remarquer que beaucoup d'auteurs débutants demandaient des conseils pour se lancer. L'écriture de fanfics étant plutôt un travail empirique, les conseils qui étaient prodigués étaient plutôt du genre sporadiques et du type « surtout évite de faire ça ! ». Frustration. C'est bien de savoir ce qu'il ne faut pas faire, mais c'est encore mieux de savoir ce qu'il faut faire. Puis un jour, sur le forum de Evafics.org, je suis tombé sur une entrée intitulée "Manual". Alléché, j'ai lu le post et suivi le lien et là j'ai trouvé mon bonheur, ce que vous avez actuellement sous les yeux. Ce n'est certainement pas un guide exhaustif, mais je pense que c'est un bon début et une base solide.

Lors d'un échange de mails avec QCTX qui avait accepté de retooler ma première fic, nous avions eu une discussion sur l'intérêt des MyST, et pour illustrer mon point de vue sur les critiques et aides constructives, je lui ai fait passer ce lien. Qui apparemment lui a plu au point de vouloir le traduire à l'usage de ceux qui ne parlent pas anglais. Puisse cette page être d'une grande aide à tous ceux qui désirent se lancer dans l'écriture de fanfics. Cela leur permettra sans doute d'éviter de nombreuses erreurs communes aux débutants, qui font que les premières œuvres sont souvent les dernières, car descendues en flammes. Le fait de se faire détruire d'emblée peut en décourager plus d'un et nous priver ainsi d'un auteur qui aurait éventuellement eu le potentiel d'écrire quelque chose de bon. J'espère que cette page leur sera utile.

QCTX :

Quand une personne fait devant vous des erreurs et des bonnes choses, il me semble stupide de ne vouloir que limiter le nombre d'erreurs. Pourquoi ne pas se donner aussi les moyens de ne produire que des bonnes choses ?

On m'a souvent dit que la production de fanfics anglophones dépassait largement en quantité la production francophone. Pour ce qui est de leur production de "fics médiocres", je ne pense pas que la francophonie ait à rougir de quoi que ce soit, surtout si l'on compare les volumes produits. Cependant, une question m'a longtemps titillé l'esprit : pourquoi, au vu de l'énormité de la production étrangère, nous, les Français, ne pourrions-nous pas en profiter ? J'ai donc commencé par MySTer des œuvres connues, mais ce genre de pratique ne permettait que de montrer les travers à éviter aux jeunes auteurs. Il me semblait pourtant évident que, pour que la leçon soit complète et justifiée, un document sachant expliquer les bons points à appliquer était indispensable. Aussi quand un auteur (SCURRA, pour ne pas le nommer) m'a indiqué cette page, j'ai pensé avoir trouvé une réponse à ma question. Moi qui n'avais été jusqu'à présent qu'un pré-lecteur formé sur le tas, je trouvais enfin une "bible" sur la manière de corriger. Ce n'est certainement pas la seule page traitant de ce sujet, mais elle a le mérite d'être intéressante, compréhensible et suffisamment explicite pour mériter une diffusion plus large. Personne n'ayant écrit sur un tel sujet en français, je me suis lancé. Ce qui ne signifie certainement pas que je vais savoir tout appliquer tout de suite, mais j'espère y arriver le plus vite possible. Je pense que chaque personne se prétendant un tant soit peu pré-lecteur devrait pouvoir en faire autant.

Je signale au passage que les deux jeunes filles qui ont écrit ce texte ne pourront vous répondre qu'en anglais puisque tout ce texte n'est qu'une traduction. Par contre, pour me joindre, en français, sur des problèmes de traduction ou pour des remarques et des ajouts pour la version française à transmettre aux auteurs, ce sera tout aussi bien sur nos adresses mail : SCURRA@scurra-studio.com et QCTX@haruhi.fr. Pour les soucis techniques, vous pouvez contacter Keul à keul@keul.fr

Un grand merci au F.R.A.G. pour la correction plus qu'orthographique qui malgré un certain retard (ou un retard certain) m'a évité pas mal de non-sens. Et un grand merci à OldGirlNoraArlani pour sa relecture plus que bienvenue après toutes ces années.

SCURRA et θχ - QCTX, janvier 2004.

Hébergement du fichier : http://qctx.free.fr/textes/HOWTO/howtosom.htm et http://www.frag-in-hell.net/howtosom.htm.
Révision du 13 août 2015.